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Société Publié le mardi 22 juin 2010 | Nord-Sud

L’indisponibilité des documents, une vraie galère pour les thésards

L’absence de documentation cause d’énormes difficultés aux doctorants. C’est la galère comme l’affirme K.L. Il note que depuis quelque temps, il n’arrive plus à avoir les documents dont il a besoin ici. Même, le net ne lui permet plus de travailler. Selon lui, la Côte d’Ivoire n’a pratiquement pas de bibliothèques. L’incendie de la bibliothèque du centre culturel français (Ccf) a handicapé tous les étudiants. « Nous nous retrouvons avec deux bibliothèques le Ccf et le Centre d’études et de recherche appliquée en psychopédagogie perceptive (Cerap) offrent ce qu’elles ont », indique-t-il. Selon lui, il a recherché pendant plusieurs mois, un livre de Rosa Montero, un écrivain espagnol sur la femme. Myriam G. en sait quelque chose. Les bibliothèques de Côte d’Ivoire sont pauvres. Ce contrôleur des impôts qui est allée perfectionner sa thèse d’histoire dans une université de Nantes, affirme que là-bas, les bibliothèques sont pleines à craquer de livres. « A Nantes, il y a de nombreuses bibliothèques. Il y a la bibliothèque centrale, municipale et chaque département de l’université a sa bibliothèque. Et toutes bien fournies », indique-t-elle. Cet handicap ne facilite pas la tâche aux étudiants. Toujours selon Myriam G., c’est ce qui fait que la plupart des doctorants qui soutiennent sans avoir fait un voyage dans les pays occidentaux, ont des thèses pauvres. « Et ce n’est pas un secret pour quelqu’un. On ne peut pas rester en Côte d’Ivoire, préparer une bonne thèse en Espagnol sans se rendre en Espagne, c’est impossible. Et les encadreurs eux-mêmes le savent », indique-t-elle. Yaya T., cadre dans une institution internationale, renchérit la thèse de Myriam G. A son époque, il y a une dizaine d’années, il s’est rendu en Allemagne, avec le soutien de ses parents pour sa thèse. Et il confie : « Il est indispensable, pour quelqu’un qui étudie une langue étrangère, de se rendre dans le pays où la langue est parlée. Il y a des expressions typiques que nous n’étudions pas. Car, dans les universités, ce sont des langues étrangères académiques que nous étudions ». Il continue : « Il y a ce qui est parlé dans la rue, des expressions qui sont utilisées dans la rue. Et il faut absolument passer du temps dans ce pays pour comprendre mieux cette langue». C’est pour pallier cela que Téa Gokou, ancien président de l’université de Cocody a entamé un travail sur la mise en place d’une bibliothèque en ligne.

Adélaïde Konin
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