Tout semble être mis en œuvre pour des élections apaisées et crédibles le 27 juin en Guinée.
L’évènement est historique. Une élection présidentielle (annoncée) libre et transparente, 52 ans après l’indépendance de la Guinée. Le 27 juin prochain, environ 4,2 millions électeurs se rendront aux urnes pour élire leur président de la République. Ils ont le choix entre 24 candidats dont une femme. En l’absence de tout sondage comme cela se fait dans les pays développés à la veille des élections, il est difficile de prédire qui d’Alpha Condé leader du Rassemblement du peuple de Guinée (Rpg), de Cellou Dalein Diallo de l’Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg), de Sidya Touré président de l’Union des Forces républicaines (Ufr), de Lansana Kouyaté président du Parti de l’espoir pour le développement national (Pedn) ou du leader du Front uni pour la démocratie et le changement (Fudec) François Lonsény Fall sera le président de la Guinée pour les cinq prochaines années. Plusieurs observateurs de la politique guinéenne prévoient un vote ethnique. Dans la mesure où chacun des principaux candidats reste attaché à sa base ethnique. Le fief de chacun donne une idée de ce que sera le vote : Alpha Condé reste majoritaire en Haute-Guinée et Conakry, Cellou Dalein Diallo est attaché à la Moyenne-Guinée et Conakry, quand Sidya Touré, lui, compte ses partisans en Basse-Guinée et en Guinée-Forestière, et Lansana Kouyaté et François Lonseny Fall se disputent âprement la Haute-Guinée. Conakry, où tous les candidats jouent leur va-tout, continue de vivre au rythme de la campagne électorale qui a débuté le 17 mai dernier. Les meetings des candidats font leur plein dans les principales villes du pays. Chacun défend au mieux son programme de gouvernement. Selon les échos qui nous parviennent, tout se déroule dans le calme et de façon transparente. Le scrutin se déroulera sous le regard de plusieurs observateurs internationaux. L’Union européenne a achevé hier le déploiement de ses 61 observateurs dans les 8 régions administratives du pays. Il s’agit de 38 superviseurs de courte durée et 23 de longue durée. Selon la CENI, les électeurs guinéens voteront dans 8424 bureaux de vote répartis à Conakry et dans les préfectures du pays. Sans oublier les autres bureaux de vote installés dans les autres pays à l’intention des Guinéens de la diaspora. La distribution des cartes d’électeur se poursuit. Un probable second tour est prévu le 18 juillet prochain. Les électeurs peuvent sereinement prendre part au vote sous la protection de Force spéciale pour la sécurisation du processus électoral (FOSSEPEL) mise en place. Elle est commandée par le colonel Ibrahima Baldé, chef d’état-major de la gendarmerie nationale. Forte de 16 000 éléments, à parité égale de policiers et de gendarmes, la Force spéciale bénéficie d’un budget de 37 millions de dollars pour l’ensemble des équipements. Repartie entre neuf états-majors mis en place dans les régions administratives, les préfectures et les sous-préfectures du pays, la Fossepel a pour mission de maintenir “avant, pendant et après les élections” un climat de paix et de quiétude sociale, protéger les personnes et leurs biens, protéger les candidats et les lieux de vote en observant une stricte neutralité à l’égard de tous. Elle doit également sécuriser le matériel électoral, les bureaux de vote et le personnel des bureaux, les lieux de dépouillement des bulletins de vote et faciliter l’acheminement des procès-verbaux vers les lieux de centralisation. Des gages qui devraient rassurer les candidats quant à leur sécurité le jour de la proclamation des résultats. Tout est donc mis en œuvre pour des élections libres et transparentes. En dernière, on apprenait hier que le président guinéen par intérim, le général Sékouba Konaté a quitté Conakry mardi pour Rabat au Maroc, pour une concertation avec le roi Mohamed IV sur la conduite des élections présidentielles du 27 juin dans son pays.
Bakayoko Youssouf
L’évènement est historique. Une élection présidentielle (annoncée) libre et transparente, 52 ans après l’indépendance de la Guinée. Le 27 juin prochain, environ 4,2 millions électeurs se rendront aux urnes pour élire leur président de la République. Ils ont le choix entre 24 candidats dont une femme. En l’absence de tout sondage comme cela se fait dans les pays développés à la veille des élections, il est difficile de prédire qui d’Alpha Condé leader du Rassemblement du peuple de Guinée (Rpg), de Cellou Dalein Diallo de l’Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg), de Sidya Touré président de l’Union des Forces républicaines (Ufr), de Lansana Kouyaté président du Parti de l’espoir pour le développement national (Pedn) ou du leader du Front uni pour la démocratie et le changement (Fudec) François Lonsény Fall sera le président de la Guinée pour les cinq prochaines années. Plusieurs observateurs de la politique guinéenne prévoient un vote ethnique. Dans la mesure où chacun des principaux candidats reste attaché à sa base ethnique. Le fief de chacun donne une idée de ce que sera le vote : Alpha Condé reste majoritaire en Haute-Guinée et Conakry, Cellou Dalein Diallo est attaché à la Moyenne-Guinée et Conakry, quand Sidya Touré, lui, compte ses partisans en Basse-Guinée et en Guinée-Forestière, et Lansana Kouyaté et François Lonseny Fall se disputent âprement la Haute-Guinée. Conakry, où tous les candidats jouent leur va-tout, continue de vivre au rythme de la campagne électorale qui a débuté le 17 mai dernier. Les meetings des candidats font leur plein dans les principales villes du pays. Chacun défend au mieux son programme de gouvernement. Selon les échos qui nous parviennent, tout se déroule dans le calme et de façon transparente. Le scrutin se déroulera sous le regard de plusieurs observateurs internationaux. L’Union européenne a achevé hier le déploiement de ses 61 observateurs dans les 8 régions administratives du pays. Il s’agit de 38 superviseurs de courte durée et 23 de longue durée. Selon la CENI, les électeurs guinéens voteront dans 8424 bureaux de vote répartis à Conakry et dans les préfectures du pays. Sans oublier les autres bureaux de vote installés dans les autres pays à l’intention des Guinéens de la diaspora. La distribution des cartes d’électeur se poursuit. Un probable second tour est prévu le 18 juillet prochain. Les électeurs peuvent sereinement prendre part au vote sous la protection de Force spéciale pour la sécurisation du processus électoral (FOSSEPEL) mise en place. Elle est commandée par le colonel Ibrahima Baldé, chef d’état-major de la gendarmerie nationale. Forte de 16 000 éléments, à parité égale de policiers et de gendarmes, la Force spéciale bénéficie d’un budget de 37 millions de dollars pour l’ensemble des équipements. Repartie entre neuf états-majors mis en place dans les régions administratives, les préfectures et les sous-préfectures du pays, la Fossepel a pour mission de maintenir “avant, pendant et après les élections” un climat de paix et de quiétude sociale, protéger les personnes et leurs biens, protéger les candidats et les lieux de vote en observant une stricte neutralité à l’égard de tous. Elle doit également sécuriser le matériel électoral, les bureaux de vote et le personnel des bureaux, les lieux de dépouillement des bulletins de vote et faciliter l’acheminement des procès-verbaux vers les lieux de centralisation. Des gages qui devraient rassurer les candidats quant à leur sécurité le jour de la proclamation des résultats. Tout est donc mis en œuvre pour des élections libres et transparentes. En dernière, on apprenait hier que le président guinéen par intérim, le général Sékouba Konaté a quitté Conakry mardi pour Rabat au Maroc, pour une concertation avec le roi Mohamed IV sur la conduite des élections présidentielles du 27 juin dans son pays.
Bakayoko Youssouf