Identification et démographie : Comment la France veut contrôler la population ivoirienne

Pour contrôler les démographies des Etats africains, les pays européens mettent en scelle sur le continent, des entreprises spécialisées en la matière.

“Ceux qui n'ont pas la mémoire courte se rappelleront que c'est l'Elysée qui a "vivement conseillé" de prendre Sagem pour crédibiliser l'élection ivoirienne." Ecrit le confrère français, La lettre du continent qui se vente souvent d'être dans les arcanes des pouvoirs africains. Officiellement, ce groupe hexagonal dont le capital est détenu à hauteur de 30% par l'Etat français, est en business dans la nébuleuse ivoirienne. On peut donc à première vue, conclure que c'est pour ça qu'il a bénéficié d'un coup de pouce de l'Elysée pour avoir ce marché. C'est ce que pourrait penser le citoyen lambda. Alors qu'il n'en est rien. En soutenant par tous les moyens, Sagem en Côte d'Ivoire, l'Elysée avait d'autres objectifs qui ne sont pas moins importants dans sa volonté d'avoir une mainmise sur la Côte d'Ivoire. " Lorsqu'un pays africain décide de faire le recensement de sa population, on constate qu'il y a une série de soi-disant grandes sociétés européens qui viennent se positionner afin de réaliser ce recensement. En réalité, quelques unes sont téléguidées par les grandes Institutions européens qui financent le projet". Constate un expert en la matière, et qui se veut par la suite, beaucoup plus clair. "Les informations saisies, expliquent-ils, par la société en question, vont d'une part, dans une banque de données du pays et d'autres part vont sans autorisation du pays, dans les chancelleries européennes dans le but de constituer une banque de données extra européennes. Avec cette méthode, il leur faudra seulement quelques années pour maîtriser la démographie des pays africains." Voilà qui est bien précisé et mis en lumière. Sagem qui est le deuxième groupe français de télécommunication et troisième sur le plan européen en électronique de défense et de sécurité est en Côte d'Ivoire avec plusieurs casquettes. Officiellement, ils font de l'identification. Et pour ça, ils sont donc payés par l'Etat ivoirien. Mais en dessous, ils travaillent pour les causes obscures de l'empire. En mettant à la disposition de l'Elysée, tout sur la base des données de la population ivoirienne, dans ces différentes composantes. Grâce à elle, la France pourra avoir une idée réelle de l'état d'évolution de la démographie en Côte d'Ivoire, et cela, sur plusieurs années. Ces données sont mises à la disposition de l'Hexagone dans la pure confidentialité. La Côte d'Ivoire étant en crise à cause de la boulimie de la France sur le continent, on comprend pourquoi, l'Elysée a fait tout pour que Sagem exécute un travail depuis plusieurs années, dévolu à l'Ins, une Institution ivoirienne. En introduisant Sagem dans le jeu politique ivoirien avec la complicité de la France, Bédié et Ouattara savaient à quel jeu ils jouaient. A savoir brader tous les symboles de souveraineté si ça peut leur offrir le pouvoir. Aujourd'hui, à cause d'eux, la France constamment animée par une volonté hégémonique sur la Côte d'Ivoire, contrôle l'identification de la population ivoirienne. Un domaine qui relève pourtant de la souveraineté nationale. " Malgré l'effort effectué durant tant d'années pour la création de l'Union européenne, jusqu'ici, aucun pays n'accepte de divulguer à un tiers, la totalité du contenu de son registre national; le registre national étant un élément clé pour la souveraineté d'un Etat. " Clarifie de ce fait, l'expert en question. Ce qui est bien là-bas, ne l'est pas ici par la faute de certains relais locaux. Avant la Côte d'Ivoire, Sagem a fait parler d'elle en république démocratique du Congo. Elle a prouvé qu'elle travaille doublement pour les intérêts de la France, en mettant à la disposition des chancelleries européennes, toutes les données concernant la population congolaise. Et cela, à l'insu des autorités de ce pays. Dans le temps, l'affaire a fait du bruit à Kin au sein de l'élite.

Guéhi Brence
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