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Politique Publié le jeudi 8 juillet 2010 | Notre Voie

Affaire “Désiré Tagro” : Le principe de création de la commission d`enquête parlementaire rejeté en commission

© Notre Voie Par DR
Gouvernement ivoirien - Désiré Tagro, ministre de l`Intérieur
La Commission des affaires sociales et culturelles du parlement a siégé, hier, toute la journée, à l'Assemblée nationale pour statuer sur la proposition de résolution portant création d'une enquête parlementaire sur les concours d'accès aux emplois publics. Quinze députés ont voté contre ce projet. Quand treize ont voté pour.

La désolation et la peine étaient à leur comble, hier, en fin de journée dans le camp des députés du Rhdp à l'Assemblée nationale. Emmenés tambour battant par le groupe parlementaire Pdci-Rda, ils ont été vaincus par le camp des députés Fpi, au terme du vote relatif à la proposition de résolution portant création d'une commission d'enquête parlementaire sur les concours d'accès aux emplois publics. Treize députés pour contre quinze. Ce verdict du vote du dispositif légal comprenant 9 articles a mis très mal à l'aise le président de la commission siégeant, M. Adjoumani Kouassi Kobenan. Puisque l'homme a éprouvé toutes les peines pour annoncer les résultats qui, on le voit, consacrent le rejet du texte. Dont l'article premier, fondamental, est ainsi libellé : “il est créé une commission d'enquête parlementaire chargée de mener des investigations sur l'organisation et la proclamation des résultats de tous les concours d'accès aux emplois publics qui se sont déroulés entre 2005 et 2010”. Le président Adjoumani, dans l'ambiance surchauffée qui a précédé la proclamation des résultats du vote du texte sorti des entrailles de l'Udpci, la voix brisée par le chagrin, se justifiait. “Il y a un camp qui conteste les résultats, alors il faut recompter les voix”. Les deux séances de recomptage qui ont suivi ne changeront rien. Au grand dam du camp de son parti politique, le Pdci. Mais, c'est partie remise pour eux. Puisque le président de la Commission des Affaires sociales et culturelles, qui avait du mal à se départir de l'instinct partisan, à mots voilés, a promis l'enfer au camp du Fpi en plénière dans les jours à venir.

Mais, avant cette échéance, que de heurts durant la séance parlementaire d'hier ! Plus d'une fois, les deux camps ont failli en venir aux mains. “Ce sont des chaises qui vont voler”. Cette menace ouverte du député Lorougnon Gnabri d'Attécoubé (Fpi) n'était pas seule. Puisque, par deux fois, le ministre Dano Djédjé, siégeant désormais au parlement, s'est présenté devant la table de séance d'Adjoumani. Que dire alors de l'autre ministre, Hubert Oulaye, qui, dans son argumentaire a démontré que le texte à soumettre aux voix est basé sur du faux. Le camp du Fpi a, à maintes reprises, reproché à Adjoumani de biaiser les débats, car ne lui donnant pas la parole quand cela est nécessaire. Ce désaccord avec le bureau de séance lié aux procédures s'est surtout installé après l'exposé des motifs, peu avant d'arriver au vote du dispositif légal. Une suspension même des débats va s'en suivre. Mais, très vite, le secrétaire général de l'Assemblée nationale, appelé en pompier, réussit à ramener le calme. A la grande satisfaction du président de la Commission des Affaires sociales et culturelles. Qui se réjouit d'être dans le vrai en matière de procédure.

L'autre temps fort des débats, c'est l'amendement fait par certains députés Fpi s'agissant de l'article 1er. Les interventions réclamaient l'extension de la période d'enquête de sorte à toucher le temps “des grilleurs d'arachides” d'Houphouet-Boigny, les affaires de surfacturation des complexes sucriers, des dépenses non ordonnancées et autres affaires relatives aux 18 milliards FCFA de l'Union européenne. En clair, étendre l'enquête jusqu'à la période de 1960. Mais cet amendement a été retiré en définitive par ses auteurs.

L'exposé des motifs s'articule notamment autour des déclarations du président Koulibaly Mamadou sur l'organisation du concours de la police et mettant en cause le ministre de l'Intérieur, M. Désiré Tagro. Ce qui, on le sait, a amené le chef de l'Etat à saisir le parquet près le tribunal de première instance d'Abidjan-Plateau, en vue de voir clair dans la situation. La Commission de la Sécurité et de la Défense s'est aussi réunie hier. Mais dans la discrétion.

La journée d'aujourd'hui est consacrée à la Commission des Affaires économiques et financières qui devra plancher sur la proposition de résolution relative à la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire sur des activités du secteur public de l'agriculture, de l'urbanisme et des télécommunications.

Félix Teha Dessrait dessrait@yahoo.fr
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