Les sergents Blaise Valin et Omer Kouassi Camara sont-ils intervenus sans informer leur hiérarchie ou ont-ils été lâchés par celle-ci dans une affaire qui a commencé à prendre d'autres tournures ? Toujours est-il que les deux éléments de la police criminelle se retrouvent, aujourd'hui ''au trou'', à l'école de police. Motif de la mise aux arrêts de ces deux policiers : violation de consignes. A l'origine de cette mésaventure, une affaire de trafic de faux billet dans laquelle ils avaient voulu voir clair. Informés qu'ils sont que deux Nigérians projetaient de faire échanger, pour le compte d'une de leurs connaissances basée à Bouaké, la somme de 500 millions en coupures de cinq cents francs (en ancienne coupure). La transaction devait avoir lieu à Treichville. C'est donc en tentant de mettre le grappin sur les malfrats auxquels ils avaient tendu un guet-apens que les deux policiers se sont fait avoir. Et ce, malgré le renfort qu'ils ont reçu de leur base. Pris à partis par des opérateurs de changes informels de la Rue 12, le sergent Omer Kouassi Camara a été sérieusement molesté, son arme et certains de ses biens personnels emportés. Fort heureusement, c'est en allant porter ''les mentions dans la main courante'' au commissariat du 2e arrondissement qui a compétence sur la zone d'intervention que les éléments de la police criminelle ont retrouvé l'arme de leur ''frère''. Mais coup de théâtre. De retour à leur base au Plateau, ils reçoivent l'ordre de libérer l'un des malfrats qu'ils avaient réussi à appréhender. Et, comme si cela ne suffisait pas, ce sont eux qui ont été conduits à l'école de police pour être entendus. De source proche de la direction de la police criminelle, les éléments n'étaient pas en mission officielle. Ce que les concernés nient.
Marc Dossa
Marc Dossa
