Les lauréats du prix de la recherche, édition 2009-2010, sont connus, depuis hier. Ils ont été désignés au palais de la culture de Treichville à la clôture de la 3e semaine de promotion de la recherche ivoirienne.
Par ces temps de pénurie de banane plantain, les résultats de l'édition 2009-2010 du prix de la recherche ne pouvaient pas mieux tomber. Ils récompensent un groupe de chercheurs qui a découvert une méthode efficace de protection des productions bananières contre les cercosporioses. Ce sont les affections les plus dangereuses pour le bananier. Causées par des champignons (mycosphaerella), ces maladies entraînent le mûrissement précoce des fruits. Pour leurs efforts, le Pr Kobenan Kouman et le Dr Traoré Siaka, tous deux, du Centre national de recherche agronomique (Cnra), et le Pr Aké Sévérin de l'université de Cocody, sont partis avec une enveloppe de 5.000.000 de Fcfa. Les scientifiques ont d'abord mis au point une méthode de surveillance des champignons qui causent plus de 50% de perte de rendement aux planteurs. Ils ont déterminé leur niveau de résistance aux fongicides (substances qui détruisent les champignons) dans les zones de production industrielle de banane dessert. Parallèlement, les agents de plantation ont été formés à la reconnaissance et aux observations de la maladie. Cette phase leur a permis un meilleur contrôle de l'enherbement des exploitations, un meilleur entretien du système de drainage, le respect des normes sur la suppression des parties nécrosées (gangrénées) des feuilles, la bonne connaissance des matières actives et des familles de fongicides. A partir de leurs observations, les chercheurs ont pu proposer une politique peu coûteuse d'utilisation des fongicides.
Le jury leur a décerné le plus grand nombre de points (166,6 sur 200) pour les intérêts scientifique, économique et environnemental, et les caractères innovants de leurs travaux. Ceux-ci ont fortement contribué à la certification ISO de certaines plantations. Ils permettent aux producteurs de réaliser des récoltes de meilleure qualité en utilisant moins de fongicides. Signalons que les produits anti-champignons reviennent à 50.000 Fcfa par hectare. Aussi, l'adoption de variétés améliorées (Fhia 21-30 Kg le régime) permet des rendements de 40 à 50 tonnes l'hectare. Cette année, seul le jury des sciences agronomiques et zootechniques ont reçu des dossiers de candidature, et un seul a été primé. Il n'y a pas eu de candidatures dans les autres domaines de recherche. Après avoir félicité les gagnants, Dosso Moussa, ministre de l'Industrie et de la promotion du secteur privé, qui a parlé au nom de son collègue de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a souhaité un meilleur partenariat entre recherche et secteur privé pour que les découvertes ne restent plus dans des tiroirs.
Cissé Sindou
Par ces temps de pénurie de banane plantain, les résultats de l'édition 2009-2010 du prix de la recherche ne pouvaient pas mieux tomber. Ils récompensent un groupe de chercheurs qui a découvert une méthode efficace de protection des productions bananières contre les cercosporioses. Ce sont les affections les plus dangereuses pour le bananier. Causées par des champignons (mycosphaerella), ces maladies entraînent le mûrissement précoce des fruits. Pour leurs efforts, le Pr Kobenan Kouman et le Dr Traoré Siaka, tous deux, du Centre national de recherche agronomique (Cnra), et le Pr Aké Sévérin de l'université de Cocody, sont partis avec une enveloppe de 5.000.000 de Fcfa. Les scientifiques ont d'abord mis au point une méthode de surveillance des champignons qui causent plus de 50% de perte de rendement aux planteurs. Ils ont déterminé leur niveau de résistance aux fongicides (substances qui détruisent les champignons) dans les zones de production industrielle de banane dessert. Parallèlement, les agents de plantation ont été formés à la reconnaissance et aux observations de la maladie. Cette phase leur a permis un meilleur contrôle de l'enherbement des exploitations, un meilleur entretien du système de drainage, le respect des normes sur la suppression des parties nécrosées (gangrénées) des feuilles, la bonne connaissance des matières actives et des familles de fongicides. A partir de leurs observations, les chercheurs ont pu proposer une politique peu coûteuse d'utilisation des fongicides.
Le jury leur a décerné le plus grand nombre de points (166,6 sur 200) pour les intérêts scientifique, économique et environnemental, et les caractères innovants de leurs travaux. Ceux-ci ont fortement contribué à la certification ISO de certaines plantations. Ils permettent aux producteurs de réaliser des récoltes de meilleure qualité en utilisant moins de fongicides. Signalons que les produits anti-champignons reviennent à 50.000 Fcfa par hectare. Aussi, l'adoption de variétés améliorées (Fhia 21-30 Kg le régime) permet des rendements de 40 à 50 tonnes l'hectare. Cette année, seul le jury des sciences agronomiques et zootechniques ont reçu des dossiers de candidature, et un seul a été primé. Il n'y a pas eu de candidatures dans les autres domaines de recherche. Après avoir félicité les gagnants, Dosso Moussa, ministre de l'Industrie et de la promotion du secteur privé, qui a parlé au nom de son collègue de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a souhaité un meilleur partenariat entre recherche et secteur privé pour que les découvertes ne restent plus dans des tiroirs.
Cissé Sindou