Le président Laurent Dona Fologo a été récemment l’invité de la chaîne cryptée ‘’ France 24’’. Au cours de l’émission, le Président du Conseil Economique et Social pensait avoir dit sa part de vérité sur l’houphouétisme et les élections. Ainsi, emporté par une certaine frénésie langagière, le secrétaire général du PDCI à 25 ans, se dédie et se confond. Celui qui se dit le plus fidèle compagnon et loyal serviteur de feu Félix Houphouët-Boigny, contribue pourtant à la destruction des œuvres de celui-ci. De son vivant, Laurent Gbagbo n’a jamais été d’accord avec Houphouët, ni avec ses méthodes, ni avec sa vision politique. Et, Laurent Gbagbo ne l’a jamais caché, partout où l’occasion lui a été donnée de se prononcer sur la question. Et, même après la mort de celui-ci, la position de l’actuel chef de l’Etat de Côte d’Ivoire n’a pas varié d’un iota. C’est pourquoi, Laurent Gbagbo continue de s’acharner sur les traces d’Houphouët, afin de les effacer et mettre fin à son époque. Voilà le combat que mène Gbagbo et que soutient le plus houphouétiste des houphouétistes, Laurent Dona Fologo. Il s’est même permis d’affirmer que le RHDP, qui est un rassemblement de ceux qui veulent protéger l’héritage du père, est une alliance superficielle et contre- nature. Parce que l’ex-secrétaire général du PDCI, souhaiterait voir tous abandonner la maison du père pour que celle-ci tombe en ruine. Alors, il voue une haine viscérale aux dignes héritiers d’Houphouët qui continuent l’œuvre du père, contre vents et marées. Fologo n’était vraiment pas obligé de parlé. Mais il a parlé, parler pour dire ce qui ne devait pas être dit par lui, parce que ce qu’il a dit le déshonore. On ne peut pas se prétendre houphouétiste et s’allier aux ennemis et adversaires de la philosophie houphouétiste. La guerre, ce parapluie atomique des refondateurs qui y trouvent leur salut est aussi condamnée par tous les Ivoiriens. Parce que cette guerre est un rideau derrière lequel les refondateurs cachent leurs dérives et autres incompétences pourtant clairement avérées. Il aura fallu cette guerre pour découvrir en cinq ans le visage hideux de la refondation. Donc ce n’est pas un acte de bravoure d’avoir connu la guerre pour que cela soit un motif pour Fologo de trahir la mémoire de celui qui lui a tout donné dans la vie en s’alliant à son plus redoutable adversaire. Celui qui l’a traité de tous les noms. Fologo a donc parler et déraper. Il s’est trompé et s’en rendra certainement compte.
Rodolphe Flaha
Rodolphe Flaha
