Des nouvelles de plus en plus persistantes font été de ce que Charles Konan Banny convoiterait la présidence du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci). Ces soupçons mentionnent aussi que pour accéder au sommet du parti, il procèderait par des moyens détournés en vue de promouvoir sa candidature à la succession d’Henri Konan Bédié. Mieux, dans cette visée, l’ex-Premier ministre voudrait être aussi candidat à la magistrature suprême du pays, quoique M. Bédié s’y soit présenté au nom du parti. Des jeunes qu’il soutiendrait de façon discrète sont même montés au créneau, et clamé que leur mentor doit être candidat à l’élection présidentielle. Beaucoup se dit au nom de l’ex-gouverneur de la Bceao sans que lui-même n’y apporte le moindre démenti. Son explication qu’attend depuis l’opinion, semble ne pas être pour demain. En témoigne la déclaration qu’il a faite, vendredi, dans la capitale politique. J’y suis et j’y reste, s’est-il résolu à dire. Sans toutefois confirmer ou infirmer les allégations sur ses ambitions. Voilà qu’il amplifie le doute, en donnant quelque raison à ceux qui voient sa main derrière la campagne dite de déstabilisation, donc anti-Bédié. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’à travers sa réaction, M. Banny met au défi quiconque oserait l’arrêter. Tout le monde a le droit d’aspirer à la présidence du parti, semble-t-il dire. Quoi donc de plus légitime, à l’entendre, que lorgner le siège d’Henri Konan Bédié. Quitte à ceux qui se préparent à lui barrer la route de bien se tenir. Banny annonce une bataille rude.
Bidi Ignace
Bidi Ignace