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Politique Publié le mercredi 14 juillet 2010 | Le Patriote

Motus-Fadaises

Que ne ferait-on pas, du côté de la refondation, pour salir l’image des adversaires politiques ? Au lieu d’ouvrir le débat sur les différents programmes de gouvernement des candidats à la présidentielle, les relais du FPI ont choisi le raccourci de l’anathème et de la calomnie. Depuis un bon moment, le Président Bédié essuie les irrévérences et injures inacceptables. La dernière en date est cette interview du « patriarche » Dibi Koffi alias Koffi Michel, qui aurait été le tuteur du patron du PDCI RDA. Dès les premières lignes, la supercherie saute aux yeux. Pourquoi prendre tant de peine à convaincre le lecteur qu’à 98 ans, le vieux Dibi Koffi « garde toute sa lucidité » ? N’est-il pas loisible pour nous, après lecture, de nous en rendre compte ? A la vérité, l’homme, pratiquement centenaire comme Djigui Keita, roi de Soba dans « Monnè, outrages et défis » d’Ahmadou Kourouma, est loin d’avoir tous ses esprits. En témoigne, les énormités qui foisonnent dans son discours. L’homme prétend que Bédié est arrivé chez lui au village de Bokpli en 1946, à l’école primaire, quand il avait déjà 12 ans. Le « patriarche » déclare que le successeur d’Houphouët Boigny a passé 8 années chez lui, parce qu’il reprenait des classes. En toute logique, et selon les dires de Dibi Koffi, Bédié avait 20ans quand il a fini son séjour à Bokpli. On en est à se demander à quel moment, Bédié a fait l’école normale de Dabou et l’université de Poitiers, où il était connu pour être un brillant étudiant, pour devenir Ambassadeur de la Côte d’Ivoire à Washington à 27 ans ? En suivant le raisonnement du « patriarche, Bédié a fait ses différentes étapes en seulement sept ans. Sans doute, les troubles de mémoire et de sénilité du vieillard sont frappants. Parle-t-il de Henri Konan Bédié ou d’un autre Bédié, fruit de l’imaginaire des officines et laboratoires de la refondation. Assurément, chez les centenaires, la lucidité n’est pas la chose la mieux partagée. La théâtralité du discours, les imprécisions temporelles et surtout les coups de pouce de l’intervieweur en rajoutent au caractère bien cocasse des propos. Comme Ibrahim Padjofè, le croque-mort Kamagaté, Kalilou Thiero, le faux chauffeur d’Houphouët Boigny, le centenaire Dibi Koffi vient de flouer les tenants de la vague refondation. Grossièrement !
Bakary Nimaga
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