Il s’explique difficilement les raisons qui ont bien pu motiver la décision de Laurent Gbagbo de ne pas se rendre à Paris pour les festivités du 14 juillet français. Hier à l’occasion de la présentation de la nouvelle direction de l’UDPCI et du nouveau cabinet du président, le numéro un du parti arc-en-ciel, Albert Toikeusse Mabri, n’a pas porté de gants pour stigmatiser cette absence : «On ne gère pas un pays selon ses humeurs», a-t-il fait savoir. Pour le conférencier, «il serait bien d’être à Paris pour rendre hommage à nos braves anciens combattants qui ont défendu la France». C’est pour cette raison qu’il a salué à sa juste valeur la décision du gouvernement français d’harmoniser les soldes des anciens combattants africains avec celles de leurs ‘’frères d’armes’’ français. Le président du parti fondé par le général Guéi a également profité de cette cérémonie pour se prononcer sur l’affaire Tagro. Après avoir condamné les agissements du ministre de l’Intérieur, Mabri Toikeusse a déclaré que «tout cela est révoltant». Pour mettre un terme à cette situation, il a appelé de ses vœux, la tenue de la présidentielle. «Que le delai fixé par la CEI soit respecté afin que les élections se tiennent pour que les Ivoiriens retrouvent le sourire. Car ils agonisent et désespèrent et cela ne semble pas émouvoir outre mesure le pouvoir», a-t-il fait remarquer. Non sans avoir rassuré les uns et les autres sur la cohésion au sein de la grande famille des houphouetistes. «Le RHDP se porte bien. Il vit et vivra encore pour apporter le changement aux Ivoiriens qui vivent dans le désespoir». Pour le reste, le membre du RHDP a dit à ses collaborateurs, «à ceux qui ont été reconduits et à ceux qui ont été nouvellement nommés», qu’ils seront désormais jugés au résultat. «L’heure est au travail. J’attends des résultats. Je les exigerai», a-t-il prévenu, avant de préciser que les aménagements vont contribuer à aller à la présidentielle avec beaucoup plus de chances, pour la bonne marche du parti.
YMA
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