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Économie Publié le mardi 27 juillet 2010 | Le Patriote

Cherté des denrées alimentaires : La période “noire” des ménagères se poursuit

© Le Patriote Par Emma
Grève des transporteurs : Les prix flambent sur les marchés
Jeudi 15 avril 2010. Abidjan. Grand marché de Koumassi
La période « noire » pour les ménages avec la cherté de la vie et des denrées alimentaires n’est pas encore terminée. Depuis plus d’un mois que ces denrées connaissent une hausse démesurée et inexplicable, faire le marché relève d’un casse-tête chinois. Les scènes où les femmes se rencontraient pour deviser joyeusement pendant qu’elles faisaient leurs emplettes sont loin derrière. « Quand je me rends au marché aujourd’hui, je suis pressée de rentrer chez moi parce que je tourne en rond et je ne sais quoi acheter pour faire un bon repas », se lamente Mme Tamboura Djénéba. Elle qui revient de ses achats au Grand marché de Koumassi, nous présente ses condiments avec l’air un peu embarrassé. De l’oignon, des aubergines, de la viande, de la pâte de tomate, des boules de tomate, de l’huile et du riz local. En somme, les condiments nécessaires à la préparation d’un plat complet. Seulement, notre regard est attiré par le petit nombre de boules de tomate et d’aubergines qu’il y a dans le panier. Alors, notre dame nous apprend que ces deux boules de tomate lui ont couté 300 FCFA et les quatre aubergines, 200 FCFA. “La boule de tomate est devenue très chère maintenant sur le marché. Deux boules ne suffisent pas pour préparer une sauce, alors j’ai acheté la pâte de tomate pour compenser », nous fait-elle savoir. Ainsi par un calcul dont elle seule a le secret, Mme Tamboura réussit, tant bien que mal, à faire son marché quotidien avec 1500 FCFA pour une maisonnée d’une dizaine de personnes. Et il en est ainsi pour bon nombre de ménagères qui se débattent tous les matins pour pouvoir nourrir leur famille. Mme Konan Solange que nous avons rencontrée à Treichville nous donne son astuce pour ne pas résoudre, elle-même, cette impasse. « Pour éviter de me prendre la tête, je donne la liste des condiments à acheter à la servante. Le marché est tellement cher que si je m’y rends moi-même, je risque de dépenser beaucoup plus d’argent », se confie-t-elle. Ainsi, il faut beaucoup d’argent pour aller au marché si l’on veut bien manger. En l’espace d’un mois, le kilo d’oignons est passé de 350F à 500F voire 600F, tout comme la pomme de terre. Soit du simple au double. Pour la banane plantain, la situation est pareille. Il faut débourser 1000 FCFA pour quatre bananes, pas très grosses d’ailleurs. Le riz local, très apprécié pour son goût, connaît aussi une majoration. Il se vend entre 450F et 500FCFA le kilogramme contre 350 FCFA, il y a quelques semaines. Pour en venir à la tomate, le kilo se vend entre 800 et 1500 FCFA alors qu’il était revendu à 500 FCFA et le sac d’aubergines a grimpé jusqu’à 7000 FCFA contre 4500 FCFA.
Face à ces inflations, les commerçantes, elles-mêmes, se plaignent et pointent un doigt accusateur vers les tracasseries routières pendant le processus d’acheminement des produits sur le marché local et la saison pluvieuse. « Le chargement des marchandises nous revient cher et si tu ne veux pas que tes produits pourrissent sur la route, tu es obligé de payer à chaque barrage pour pouvoir livrer ta marchandise » soutient une vendeuse au marché de Treichville. Selon Mme Zamblé Lou Tra Marguerite, présidente des vendeuses des marchés de gros, cette saison est défavorable à certaines cultures. Notamment, celle de la tomate et de la banane plantain. « Pendant la période de pluie, la fleur qui produit la tomate est très souvent emportée par la pluie. Et comme il pleut beaucoup cette année, il est difficile à la tomate de pousser et de mûrir comme il se doit » nous explique-t-elle. Notons cependant que les prix du gombo et du piment sont assez raisonnables. Par ailleurs, certains prix sont restés intacts. Ainsi, le litre d’huile à 850 FCFA ou 900 FCFA et le kilo de viande à 2000 FCFA n’ont pas varié. Et la boîte de graine de palme est descendue à 500 FCFA alors qu’elle était à 800 FCFA, il y a quelques semaines. Espérons donc que les prix des autres denrées connaissent aussi une chute afin que la ménagère puisse reprendre son panier en lieu et place du sachet.

Sogona Sidibé
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