Le monde universitaire de l’Afrique francophone a accueilli lundi un évènement exceptionnel : l’installation officielle de la Chaire Unesco de bioéthique à l’université de Bouaké, délocalisée à Abidjan depuis les évènements du 19 septembre 2002. La Côte d’Ivoire a pu obtenir cette prestigieuse chaire grâce au président de cette université, Lazare M. Poamé, qui y a introduit la bioéthique comme discipline d’enseignement, entre 1994 et 1995.
Destinée à promouvoir des études sur l’homme, elle fera reposer ses activités sur la triade que constituent la recherche, la formation diplômante et qualifiante et la vulgarisation. Notamment la valorisation et la diffusion mondiale des productions scientifiques et directives éthiques que promeut l’Unesco. Les diplômés de cette branche seront par ailleurs casés dans les six mois qui suivent, selon Lazare Poamé. Les premières cibles sont les étudiants en deuxième cycle d’études médicales. D’où l’allusion qui a été faite durant la conférence inaugurale, à une étude conduite par l’équipe du Pr Memel Fotê et publiée à Paris en 1998 aux éditions Harmattan qui révèle que plus de la moitié des personnes interrogées en Côte d’Ivoire se plaignent du mauvais accueil dans les hôpitaux, notamment de la froideur et l’impatience d’un personnel soignant qui veut en finir avec une corvée mal rémunérée. Ce qui a fait dire au Pr Lou Mathieu Bamba, secrétaire général de la commission nationale ivoirienne pour l’Unesco, que la bioéthique n’est pas un luxe pour la Côte d’Ivoire, mais une nécessité. Surtout pour sa reconstruction multidimensionnelle après la grande crise dont elle a besoin de sortir totalement. Le directeur de cabinet adjoint de la Présidence de la République, Dr Issa Malick Coulibaly qui représentait le Chef de l’Etat, haut patron de l’évènement, a indiqué que le Président Gbagbo se réjouit de voir installée en Côte d’Ivoire, et en Afrique francophone, la première Chaire Unesco de bioéthique, une matière qui a déjà conquis l’Amérique et l’Europe depuis les années 70. Et fait partie désormais de leurs instruments de régulation de la gouvernance moderne. « Cet évènement majeur déborde le cadre étroit de l’université de Bouaké, d’autant plus qu’il s’agit de consacrer un outil de préservation des libertés individuelles et des droits humains, indispensables à la démocratie et au développement durable ».
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Cissé Ibrahim Bacongo, a tenté de définir la bioéthique. C’est un terme nouveau certes, mais l’éthique remonte à une époque très ancienne. Car, il y a plus de 2000 ans que les médecins, philosophes, théologiens, et autorités religieuses, étudient de près les aspects éthiques de la pratique médicale. La bioéthique n’est qu’une nouvelle étape de cette réflexion. Le ministre de l’Education nationale, Gilbert Bleu-Lainé, a lui indiqué que pour la Côte d’Ivoire qui sort progressivement de la crise, l’application rigoureuse de l’éthique, parce qu’elle valorise la dignité humaine, le respect de l’intégrité des individus, peut consacrer le levain de la cohésion sociale, la paix et la préservation de l’environnement et des ressources. Il estime, par ailleurs, qu’elle peut significativement accompagner la réforme éducative en préparation et contribuer à la stabilité du climat scolaire et universitaire en proie à des grèves et autres actes de violences répétés. Mme Odette Yao Yao, ambassadeur de la Côte d’Ivoire à l’Unesco, a plaidé pour un véritable soutien du gouvernement dans leur mission. Et une grande visibilité de leurs actions sur le terrain, notamment à travers la commission nationale ivoirienne pour l’Unesco. Et surtout les chaires qui ont besoin de l’appui multiforme du gouvernement. « Nous comptons sur vous pour que la Côte d’Ivoire préserve son image de marque au sein de l’organisation », a-t-elle déclaré.
Notons que la chaire des pays anglophones est localisée au Kenya
Marie-ADèle Djidjé
Destinée à promouvoir des études sur l’homme, elle fera reposer ses activités sur la triade que constituent la recherche, la formation diplômante et qualifiante et la vulgarisation. Notamment la valorisation et la diffusion mondiale des productions scientifiques et directives éthiques que promeut l’Unesco. Les diplômés de cette branche seront par ailleurs casés dans les six mois qui suivent, selon Lazare Poamé. Les premières cibles sont les étudiants en deuxième cycle d’études médicales. D’où l’allusion qui a été faite durant la conférence inaugurale, à une étude conduite par l’équipe du Pr Memel Fotê et publiée à Paris en 1998 aux éditions Harmattan qui révèle que plus de la moitié des personnes interrogées en Côte d’Ivoire se plaignent du mauvais accueil dans les hôpitaux, notamment de la froideur et l’impatience d’un personnel soignant qui veut en finir avec une corvée mal rémunérée. Ce qui a fait dire au Pr Lou Mathieu Bamba, secrétaire général de la commission nationale ivoirienne pour l’Unesco, que la bioéthique n’est pas un luxe pour la Côte d’Ivoire, mais une nécessité. Surtout pour sa reconstruction multidimensionnelle après la grande crise dont elle a besoin de sortir totalement. Le directeur de cabinet adjoint de la Présidence de la République, Dr Issa Malick Coulibaly qui représentait le Chef de l’Etat, haut patron de l’évènement, a indiqué que le Président Gbagbo se réjouit de voir installée en Côte d’Ivoire, et en Afrique francophone, la première Chaire Unesco de bioéthique, une matière qui a déjà conquis l’Amérique et l’Europe depuis les années 70. Et fait partie désormais de leurs instruments de régulation de la gouvernance moderne. « Cet évènement majeur déborde le cadre étroit de l’université de Bouaké, d’autant plus qu’il s’agit de consacrer un outil de préservation des libertés individuelles et des droits humains, indispensables à la démocratie et au développement durable ».
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Cissé Ibrahim Bacongo, a tenté de définir la bioéthique. C’est un terme nouveau certes, mais l’éthique remonte à une époque très ancienne. Car, il y a plus de 2000 ans que les médecins, philosophes, théologiens, et autorités religieuses, étudient de près les aspects éthiques de la pratique médicale. La bioéthique n’est qu’une nouvelle étape de cette réflexion. Le ministre de l’Education nationale, Gilbert Bleu-Lainé, a lui indiqué que pour la Côte d’Ivoire qui sort progressivement de la crise, l’application rigoureuse de l’éthique, parce qu’elle valorise la dignité humaine, le respect de l’intégrité des individus, peut consacrer le levain de la cohésion sociale, la paix et la préservation de l’environnement et des ressources. Il estime, par ailleurs, qu’elle peut significativement accompagner la réforme éducative en préparation et contribuer à la stabilité du climat scolaire et universitaire en proie à des grèves et autres actes de violences répétés. Mme Odette Yao Yao, ambassadeur de la Côte d’Ivoire à l’Unesco, a plaidé pour un véritable soutien du gouvernement dans leur mission. Et une grande visibilité de leurs actions sur le terrain, notamment à travers la commission nationale ivoirienne pour l’Unesco. Et surtout les chaires qui ont besoin de l’appui multiforme du gouvernement. « Nous comptons sur vous pour que la Côte d’Ivoire préserve son image de marque au sein de l’organisation », a-t-elle déclaré.
Notons que la chaire des pays anglophones est localisée au Kenya
Marie-ADèle Djidjé