Le conflit qui oppose Bohoun Bouabré et Désiré Tagro, deux ministres Fpi et cadres de la sous-préfecture de Saïoua est loin de prendre fin. En effet, après avoir été ‘’blanchi’’ par la justice à la suite des accusations de ‘’corruption et de népotisme’’ dans les concours d’entrée à l’école de police portées contre lui par le président de l’Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly, le ministre de l’Intérieur, Désiré Tagro a été célébré dans son village. Profitant de cette occasion, le mis en cause qui a finalement obtenu gain de cause, a décoché des flèches en direction du numéro 2 du régime Fpi. Pour Désiré Tagro, « Y a pas plus terrible que cela. » Se saisissant également de cette tribune pour se relancer sur le terrain politique à Saïoua, cela n’a pas été du goût des partisans du ministre Bohoun Bouabré, frère ennemi de Tagro. Ces derniers qui, en plus d’avoir boudé cette cérémonie, ont juré apporter la réplique à travers un giga-meeting dans la ville avec pour invité principal, le président de l’Assemblée nationale, le Pr. Mamadou Koulibaly. Les nombreux cars en provenance de Lakota, Divo, Man, Daloa et d’autres villes environnantes ont permis au comité d’organisation de la fête à Tagro de ne pas avoir honte. Parce que non seulement la population de Saïoua en particulier et de Issia en général, n’a pas répondu massivement à cette cérémonie mais tous ceux qui se réclament proches du ministre Bohoun Bouabré, s’inscrivant dans une logique de boycott n’ont pas participé à cette célébration. Le moins qu’on puisse dire, c’est que la cohésion tant souhaitée par le directeur de campagne de Laurent Gbagbo, Issa Malick, n’est pas pour demain à Saïoua. Le Fpi déjà agonisant dans cette partie de la Côte d’Ivoire n’est pas loin d’être ensevelie du fait de la guerre Bohoun-Tagro qui vient de reprendre de plus belle.
Lance Touré
Lance Touré
