Reconvertis en coupeurs de route - Des ex-rebelles sèment la terreur au Centre - Plusieurs cars de transports dépouillés - La fille d`un journaliste fusillée

Bouaké, capitale de la vallée du Bandama est en proie à l'instabilité du fait d'éléments incontrôlés de l'ex-rébellion qui détiennent encore des armes. Selon l'Agence ivoirienne de presse qui relaie l'information, ceux-ci reconvertis en coupeurs de route sévissent sur les principaux axes routiers comme en territoire conquis. Si les axes desservant des villes comme Diabo, Botro, Bodokro et Brobo sont leurs zones de prédilection où ils attaquent les populations, les ressortissants ou autres usagers, il n'en demeure pas moins qu'ils ont aussi dans leur viseur les autocars de voyageurs et les camions de marchandises. Notamment, ceux reliant les pays de l'hinterland que sont le Mali, le Burkina Faso, la Guinée et le Niger compte tenu de la fréquence de ces engins. Et Dieu seul sait combien les méfaits de ces hors-la-loi sont nombreux. Le 22 juillet dernier, des vacanciers ivoiriens ainsi que des touristes, en voyage de découverte au Mali ont vu leur autocar attaqué. A la hauteur de Djébonoua (20 KM au sud de Bouaké), leur car a été criblé de balles à la kalachnikov. Dans cette embuscade, Mlle Flore Fatouma Touré, étudiante en Communication qui n'est autre que la fille adoptive du journaliste Touré Moussa, était inscrite au nombre des victimes. Selon toujours notre source, elle a reçu une balle sous le sein gauche. Avant d'être évacuée d'urgence au CHU de Bouaké. Joint par téléphone, hier mercredi 11 août, Touré Moussa a confirmé l'information, mais a rassuré que sa fille qui est encore sous traitement est hors de danger. Une semaine après, soit le 29 juillet 2010, c'est un membre local de la Commission électorale indépendante à Bouaké (CEI) qui a été victime des coupeurs de route. Il a été agressé et dépouillé par quatre individus armés alors qu'il rentrait d'une mission. Début août, des voyageurs se rendant à Yamoussoukro ont connu le même sort sur l'axe routier Sakassou – Tiébissou. Cette situation de terreur inquiète les populations qui ne savent plus à quel saint de vouer. C'est pourquoi elles appellent de tous leurs vœux à l'accélération du processus de regroupement, démobilisation et encasernement des ex-combattants qui a débuté dans le 4ème groupement d'instruction à Korhogo, le 15 juin 2010.

G. DE GNAMIEN

Code : Coupeur route
Légende : Les coupeurs de route se servent de kalachnikov pour semer la terreur (PH. DR)