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Économie Publié le mardi 31 août 2010 | L’expression

Grogne contre le monopole du convoyage - Le mouvement timide

© L’expression Par DR
Hausse du prix du carburant - Les transporteurs observent un arrêt de travail à Abidjan
La grève lancée par le Conseil national des organisations des conducteurs professionnels de Côte d’Ivoire a été très timide. Les frontières de la Côte d’Ivoire avec le Mali et le Burkina Faso sont restées ouverts.

A l’appel du Conseil national des organisations des conducteurs professionnels de Côte d’Ivoire (Cnocp-CI), les conducteurs professionnels ont observé un arrêt de travail hier pour perturber le convoyage de fret vers les pays de l’hinterland, notamment le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Depuis quelques jours, cette organisation, aidée du comité de crise des acteurs et auxiliaires du transport, dénonce «le monopole de l’escorte groupée accordée à l’Oic (Office ivoirien des chargeurs par le ministre des Transports, Albert Flindé». Les leaders de ces syndicats ont prévu de mener des actions éclatées aux corridors de Gesco, Noé, Pogo et Ouangolo. Mais le mouvement n’a pas eu l’effet escompté. Le président du comité de crise, Eric Diabaté, et les siens se sont regroupés hier matin à l’entrée du corridor de Gesco à Yopougon. Sous l’œil vigilant d’un détachement de la police, ils ont fait rebrousser chemin à tous les camions assurant le transport vers les pays de la sous-région de quitter Abidjan. Mais, tous les véhicules ivoiriens étaient épargnés par ce mouvement de protestation. Toutefois, des automobilistes, effrayés par cette présence massive, ont commencé à faire demi-tour sans comprendre les raisons de cette présence inhabituelle en ces lieux. Le mouvement de grève a aussi été suivi à la Gestoci à Vridi. Là, les chauffeurs maliens, burkinabè et nigériens ont été contraints par la gendarmerie de rester dans le parking qui leur est réservé. L’entrée de la société de gestion des stocks pétroliers n’a pas été bloquée. Si le mouvement de protestation a été quelque peu suivi à Abidjan, ce n’est pas le cas aux frontières du Mali et du Burkina Faso. A en croire Ouattara Lamine, membre de la fédération ivoirienne des transporteurs à Ouangolo, aucune activité n’a été perturbée du côté de Ouangolodougou. «Nous avons été informés de cette grève du Cnocp-Ci. De peur de voir nos véhicules saccagés, nous avons ordonné à nos chauffeurs de les stationner. D’ailleurs, nous ne sommes pas concernés par cette grève. L’un de mes chauffeurs que j’ai mandaté m’a informé que les frontières n’ont pas été fermées. Il n’y a eu aucune grève à Ouangolo », a déclaré Ouattara Lamine que nous avons joint, hier, par téléphone. Cette information est confirmée par d’autres sources. Selon elles, « jusqu’à 16 h, les frontières Côte d’Ivoire-Mali et Côte d’Ivoire-Burkina ont connu leurs fréquences habituelles de travail. Les autorités des Forces nouvelles, qui protègent ces frontières, ont pris toutes leurs dispositions pour ne pas être débordées. Au poste de Pogo et de Ouangolo, il n’y avait rien à signaler. Deux activistes ont par contre été arrêtés à Ouangolo. Une dame du nom de Mme Haïdara et M. Diaby ont été interpellés par les éléments des Forces nouvelles. Du côté du Mali, un syndicaliste venu de Sikasso a été arrêté par la gendarmerie malienne au poste frontalier de Zegoua», informe notre source. Le commissaire de Noé et le responsable de l’Oic, joints par téléphone par notre correspondant d’Aboisso, n’ont noté aucune perturbation à la frontière du Ghana. Au moment où nous mettions sous presse, les grévistes devraient rencontrer le ministre des Transports, Albert Flindé.

Nimatoulaye Ba
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