L’Etat de Côte d’Ivoire veut sévir. Il ne veut tolérer aucun acte de vandalisme, orchestré par des individus de mauvaises intentions qui urgent de l’étiquette de ‘’syndicalisme’’ pour susciter des tensions inutiles en cette période de sortie de crise. Pour l’heure, le CAM est saisi. Des enquêtes sont en cours pour identifier les auteurs de cette prétendue grève sans raison valable, dont les vrais initiateurs sont ailleurs. Combat politique, sabotage ou revendications abusives? Pour l’heure, une enquête est en cours. Mais, dans le respect de la légalité, Gervais Coulibaly, un des collaborateurs du chef de l’Etat, a eu à approcher les grévistes, suite au rififi intervenu depuis le lundi dernier, dans le secteur des gros camions qui a été marqué par un arrêt de travail de 72H. Ces grévistes, rappelons-le, protestent contre le monopole de l’Office Ivoirien des Chargeurs (OIC) sur le convoyage et l’escorte groupée en direction des pays de l’hinterland. Une question que le ministre des Transports, Dr Albert Flindé ne veut entendre, car mettant en avant la question de la souveraineté. De passage à Fraternité Matin, en tant qu’invité aux Grandes Rencontres, il a fait part de l’inquiétude de l’Etat à confier ce secteur à une structure autre que l’OIC sur qui, il a une certaine emprise. C’est-à-dire une structure qu’il maîtrise mieux. En le disant, le ministre a eu à l’idée, la découverte d’armes de guerre et munitions dans la commune d’Anyama qui a suscité des débats. Bref, au ministère des Transports, et même à la Présidence, il est en ce moment impensable de céder à une quelconque pression des transporteurs grévistes. Après des tentatives de conciliation infructueuses, les grévistes tentent maintenant de semer la panique au sein de la population. Une pratique bien connue des adeptes de la guérilla qui usent des médias. Alors que le trafic de fret a court, les grévistes distillent des informations selon lesquelles le prix de la viande va augmenter. Alors que les chiffres des postes frontaliers de Pogo et de Ouangolo indiquent 107 camions qui ont traversé la frontière hier, mercredi contre un seul camion gréviste. «Il ne peut avoir de hausse possible, puisque le convoyage des camions de bœufs est passé à 250 000 FCFA avec l’OIC alors que c’était à 600 000 FCFA quand c’était le fait exclusif de la structure de M. Issiaka Sawadogo », indique une source dans le milieu du bétail. Pour certains proches du ministre des Transports, c’est du sabotage auquel se livrent certains grévistes. Ce que l’Etat ne saurait tolérer en cette période sensible
H.K
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