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Économie Publié le jeudi 2 septembre 2010 | L’expression

Grève dans le convoyage - Bilan mitigé pour les grévistes

© L’expression Par DR
Hausse du prix du carburant - Les transporteurs observent un arrêt de travail à Abidjan
Après trois jours d’arrêt de travail, les conducteurs professionnels ont décidé de suspendre leur mot d’ordre à l’issue de négociations avec le porte-parole du président de la République, Gervais Coulibaly.
Le mot d’ordre de grève lancé par le Cnocp-Ci (Conseil national des organisations des conducteurs professionnels de Côte d’Ivoire) a été suspendu hier à l’issue de trois jours de négociations avec le porte-parole du chef de l’Etat, Gervais Coulibaly. Mais, les grévistes attendent toujours que l’Etat laisse la liberté aux conducteurs professionnels de choisir une structure pour les convoyer. Certains, tels qu’Eric Diabaté, président du Comité de crise des acteurs et auxiliaires du transport, réclament la suppression du convoyage après la sortie de crise. Après trois jours de protestation des gros porteurs de l’hinterland contre le monopole de l’Office ivoirien des chargeurs (Oic) sur le convoyage et l’escorte groupée en direction du Niger, du Mali et du Burkina Faso, le bilan semble très mitigé pour les grévistes. En effet, selon les chiffres des postes frontaliers de Pogo et de Ouangolo, ce sont 107 camions qui ont traversé la frontière hier contre un seul camion gréviste. Au corridor de Gesco, les actions des grévistes n’ont pas eu les effets escomptés depuis le premier jour de mécontentement. Seules quelques remorques de l’hinterland ont été forcées à rebrousser chemin. A Noé, également, les autorités de cette ville frontalière du Ghana n’ont noté aucune perturbation durant ces trois jours. De sources crédibles, ce bilan mitigé a été relevé à la réunion que les grévistes ont eue avec Gervais Coulibaly. Mais là où les choses se compliquent pour les initiateurs du débrayage, c’est qu’Albert Flindé, le ministre des Transports, est très remonté contre eux. Le successeur de Mabri Toikeusse a décidé de ne plus transiger sur la question du convoyage et de l’escorte groupée avec quelques structures privées que ce soit. Il estime que c’est une affaire d’Etat. Lors de sa rencontre avec les journalistes de Fraternité Matin, il a expliqué les raisons de la création de l’office ivoirien des chargeurs. Selon lui, l’Oic a vu le jour suite à un constat des ministres des Transports, de la Sécurité et de l’Intégration du Burkina Faso, du Niger, du Mali et de la Côte d’Ivoire. Ces derniers, au cours d’une rencontre à Yamoussoukro en mai 1999, ont révélé les difficultés de circulation des marchandises et des biens entre la Côte d’Ivoire et les pays de l’hinterland. «En 2001, le ministre des Transports a signé une convention pour 10 ans avec l’Oic sur instruction de son collègue des Finances. Elle est encore en exécution puisqu’elle arrive à terme en 2011. (…) Nous estimons que si l’Oic est défaillant, il faut dénoncer la convention. Mais comme nous n’avons pas l’intention de le faire, nous avons donc demandé, par l’arrêté N°22 FD CAP du 7 mai 2010, à la société privée chargée parallèlement à l’Oic du convoyage, de mettre fin à ses activités», s’est justifié Albert Flindé.

Nimatoulaye Ba
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