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Société Publié le mardi 14 septembre 2010 | L’expression

Rentrée scolaire 2010 - Les élèves trainent les pieds

La rentrée scolaire a été officiellement annoncée pour le 13 septembre. Mais les élèves tardent à reprendre le chemin de l’école.
La cour est vide et silencieuse. Des élèves en civil flânent. A l’entrée, un professeur distribue des fiches de renseignements à des élèves venus s’informer. Mais la majorité d’entre eux sont plus préoccupés par les orientations de seconde qui devaient être affichées. Des professeurs assis sur un banc, devant les classes fermées, discutent. Aucun signe ne montre que c’est un jour de rentrée. C’était hier matin au Lycée Aimé Césaire de Yopougon. Un parent d’élève, venu prendre une fiche de renseignements, explique, le visage renfrogné, qu’il n’est pas encore prêt pour la rentrée scolaire. «Avec la crise, la paupérisation a atteint un tel point qu’on ne peut plus faire face aux frais d’éducation de nos enfants. On doit payer les uniformes, les frais d’inscription et les fournitures. Où trouver l’argent pour tout ceci ?», se lamente-t-il. Selon le directeur des études, Tchomtchoua Tenkeu Moise, la rentrée scolaire n’a pas encore bien débuté car un certain nombre de procédés n’a pas encore été rempli. «On fluctue selon un certain nombre d’élèves de telle sorte que si nous avons une variation d’élèves, on peut tout changer. Les emplois du temps et le nombre de classes doivent être définis. C’est comme cela ’’la rentrée scolaire en Côte d’Ivoire’’ », explique le directeur des études.
Une rentrée timide…
A l’école primaire Plateau 1 de Yopougon, le décor est le même. Aucun élève n’est visible dans la cour et les classes sont vides. Quelques enseignants sont réunis dans le bureau du directeur, Diegba Ekpo. Il explique que les enseignants sont présents à leurs postes même si les élèves sont pour le moment absents. Une ambiance identique règne au collège moderne et technique “Le Mahou“ au Plateau-Dokui. Quelques membres de l’administration, parents et élèves errent dans l’établissement. N. Pascal, parent d’élève, précise que le manque d’affluence est dû au fait que la date de la rentrée est fixée en plein milieu de mois où les tirelires ont commencé à s’assécher. Venu chercher les fiches d’inscriptions, il ne comprend que l’inscription des affectés d’Etat connaisse une hausse de 5.000 Fcfa cette année. Pour lui, il ne sera prêt qu’à partir de la fin de ce mois. Mais l’économe de l’établissement précise qu’il y a deux types de fiches de renseignements : l’un pour l’enseignement général et l’autre pour le technique. Concernant l’enseignement général, les élèves payent un tarif unique. C’est seulement dans l’enseignement technique que les affectés de l’Etat payent un tarif différent. La timidité de la rentrée trouve son explication, selon l’économe, dans le manque d’argent.
…due au manque de moyens des parents d’élèves
«Certains parents attendent les prêts que leur accordent certaines institutions financières. Néanmoins, quelques personnes se bousculent pour les inscriptions. La rentrée ne sera effective qu’à partir du mois d’octobre. Et cela, le ministre ne l’ignore pas», explique-t-il. Au lycée moderne d’Angré, les élèves en tenue scolaire sont rassemblés au tableau d’affichage. Ils lisent attentivement une note d’information portant sur la reprise des inscriptions aujourd’hui pour cause de réunion des professeurs. M. Séry, parent d’élève venu pour l’inscription de sa fille en classe de 4ème, dit ne pas comprendre pourquoi la réunion se tient le jour de la rentrée. Selon lui, cette réunion devait se faire bien avant. «Cela montre que l’administration n’est pas encore prête, car les élèves sont venus en grand nombre, même si d’autres étaient venus pour s’inscrire», déplore-t-il. Hamza Miriam, élève en classe de 1ère D, inscrite depuis deux semaines, dit ne pas comprendre que les emplois du temps ne soient pas encore disponibles. A l’administration, les bureaux sont vides. Mais, à la salle des professeurs, surprise. Celle-ci est transformée en un lieu de fête. Pendant que parents et élèves font des va-et-vient qui pour inscrire leurs enfants qui pour s’inscrire, l’administration ‘’célèbre’’ les retrouvailles. Au groupe scolaire le Rodin de Yopougon, il règne aussi une atmosphère de rentrée. L’entrée de l’établissement est animée. Des parents tenant leurs enfants habillés en ‘’’carreaux carreaux’’ pour les filles et en ‘’kaki’’ pour les garçons ne cessent d’affluer. A l’intérieur, on aperçoit certains élèves s’amuser dans la cour. Dans les classes, les élèves sont assis sagement. La scolarité de l’école est prise d’assaut par les parents venus soit pour inscrire leurs enfants soit pour retirer les dossiers de ceux-ci. La rentrée scolaire a bel et bien démarré au groupe scolaire le Rodin. Un membre du personnel révèle que depuis le 7 septembre, les enregistrements des fournitures et les inscriptions se poursuivront jusqu’à ce que les effectifs demandés (44 à 45 élèves par classes) soient atteints. « Pour les classes de Cp2 et de moyenne section pour la maternelle, les effectifs sont atteints et les inscriptions sont achevées», dévoile-t-il. Cependant, selon le directeur des études, Benoît Goli, il ne s’agit que d’une première rentrée qui ne concerne que les élèves du Cm. « Cela se justifie par le fait qu’ils doivent préparer les examens. Il y aura la prise de contact et les révisions qui vont durer une semaine», explique le directeur des études. La rentrée des enseignants quant à elle s’est faite le lundi 6 septembre. « Nous avons préparé et nettoyé les classes pour qu’elles soient prêtes pour les cours », informe un enseignant.

N. Marie et V. de Paul
Légende : Les établissements attendent encore les élèves.
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