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Société Publié le mercredi 15 septembre 2010 | Soir Info

Adjamé : criminalité - Des gangsters enlèvent un indic de la gendarmerie et se vengent de lui

Les criminels ont la rancune tenace. Pas question pour eux, de pardonner à ceux qui osent les mettre dans des situations inconfortables. Ils les lui font payer chèrement. C’est du reste ce qu’ils ont démontré à celui qui répond aux initiales de K.K.M, 20 ans, en manquant de peu de le tuer. Mais le traitement de choc auquel le pauvre jeune homme a eu droit, il va certainement en garder des séquelles. Tant sur le plan psychologique, que physique. Comment l’expliquer ? En effet, à en croire les renseignements reçus, K.K.M est « indic » pour le compte d’une brigade de gendarmerie de l’intérieur du pays. Son rôle, pour ceux qui ne le savent pas, c’est d’infiltrer le milieu de la pègre et « balancer » ceux qui l’animent. En clair, il fournit aux agents des forces de l’ordre, des renseignements utiles, pouvant permettre de neutraliser des malfaiteurs ou d’éventer des coups, attaques et autres actes délictueux. C’est bien ce qui est arrivé, lorsque selon les renseignements, il dénonce des criminels au nombre de deux, à la brigade de gendarmerie qui bénéficie de ses service. Malfaiteurs appréhendés par la suite, par les éléments des forces de l’ordre. Il y a quelque temps de cela. Mais là bas, en taule, les bandits mis aux arrêts n’ont qu’un seul objectif. Faire payer son acte à cet indicateur, une fois libres de leurs mouvements. Beaucoup plus tard, sortis de taule, ces criminels apprennent que K.K.M est désormais à Abidjan. Rancuniers à souhait comme on l’a dit et décidés à retrouver vaille que vaille l’indicateur pour lui faire la peau, les quidams descendent eux aussi, sur les bords de la lagune ébrié. En fins limiers, eux également investissent les milieux que K.K.M est sensé fréquenter. A force d’insistance et dopés par la volonté de se venger, leurs sinistres efforts finissent par être récompensés. Selon donc les renseignements reçus, alors qu’à Adjamé, ils « écument » le quartier « 220 logements », à rechercher l’indicateur, les scélérats repèrent ce dernier. « Alléluia ! », c’est certainement le mot qu’ils lâchent. Nous sommes dans la matinée du mardi 7 septembre 2010, peu avant 11h. Les gangsters ne donnent alors aucune chance à l’indicateur de s’échapper. Ils l’enlèvent et l’entraînent loin des regards, dans un endroit qui n’a pu nous être indiqué. Là, ils se rappellent à leur façon, aux « bons souvenirs » du pauvre garçon. Le malheureux est donc sauvagement battu à sang. De graves blessures lui sont faites au crâne. C’est très mal en point, que les bandits revanchards vont ensuite le balancer sur la voie expresse reliant Adjamé à Cocody. Cela, avec le sinistre espoir qu’un automobiliste inattentif sur cette voie à grande vitesse, vienne parachever leur sale besogne, en écrasant l’indicateur. Bien malheureusement pour eux, le scénario prévu n’est pas celui qui se produit. Du secours est plutôt porté à K.K.M par de bonnes volontés. La police est alertée. Elle arrive sur les lieux et après le constat d’usage évacue rapidement le blessé, aux urgences de l’un des Centres hospitaliers universitaires de la place. Les informations en provenance de là bas soutiennent que K.K.M, grâce aux praticiens, est hors de cause. Mais l’infortuné aura sans doute compris ce jour-là, que son métier comporte d’énormes risques.


KIKIE Ahou Nazaire
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