Véritable coup de théâtre. La joie des danseurs du Saaplo de Zuénoula a été de courte durée. Alors qu’on les annonçait premier, le groupe a été purement et simplement disqualifié. Selon les membres du jury, c’est une compagnie de danse et non une troupe. En effet, l’objectif du Concours national de danses du terroir (Cndt) est de mettre sous les projecteurs les troupes de danses traditionnelles. De ce fait, une compagnie n’était pas la bienvenue. Pour Dosso Madoussou, commissaire général, il s’agit, à travers cette compétition, de faire la promotion des danseurs et chanteurs qui égaillent les populations rurales lors des cérémonies de réjouissances, mais aussi pendant les funérailles. C’est donc le Zékéligba de Kpapékou (Gagnoa), initialement classé deuxième, qui est devenu le grand vainqueur de cette édition. Il est suivi du Tchébloguhé de Daloa (2e) et du Zaouli de Bouaflé (3e). L’ambiance, samedi, au Complexe sportif de Yopougon, était particulière. La foule qui s’est regroupée autour du terrain de basket, occupé pour la circonstance, a découvert la Côte d’Ivoire dans toute sa splendeur à travers danses et chants du terroir: sa diversité culturelle. Le Kpéné (masque) de Biankouma, les panthères de Liabo (Daloa), le Benon (masque) de Bouflé, les masques de Lagoguhé et de Tchébloguhé (Daloa), le Gori (mas?que) de Dabou et le Saaplo (masque) de Zuénoula. Des tableaux culturels cosmopolites aussi beaux les uns que les autres. Une belle fête qui annonce une troisième édition palpitante.
S.A
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