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Art et Culture Publié le mardi 28 septembre 2010 | Le Mandat

2e édition du Festival Marcellin Yacé pour la création et l’excellence (Femyce) : 8 ans après sa disparition, toujours dans le cœur des ivoiriens

8 ans après la mort tragique du musicien arrangeur, ingénieur de son, leader charismatique du groupe Woya, feu Marcellin Yacé a été honoré par ses pairs, amis et parents. Trois points forts ont marqué cet hommage post-mortem: la procession et le dépôt d’une gerbe de fleurs sur sa tombe, un concert et un culte d’actions de grâces.

Une oraison et une prière pour le repos de l’âme de l’artiste, ont été prononcées. Il a été question de la pérennisation des valeurs qu’il défendait. La vie et l’œuvre de Marcellin Yacé ont été exposés. Des séances d’initiation des artistes en herbe à la pratique de quelques instruments étaient également à l’ordre du jour. Rappelons que Marcellin Yacé est né le 5 juin 1963. Il est issu d’une famille de six enfants dont trois filles et deux garçons. Son père, Yacé Cyrille, musicien saxophoniste, a participé à sa formation musicale depuis son jeune âge. Il a marqué de son empreinte de génie, plusieurs générations de musiciens et mélomanes. Jusqu’à sa mort, le 19 septembre 2002, Marcellin a maintenu au plus haut niveau une réputation d’arrangeur à la touche magique et de faiseur de hits. De nombreux artistes musiciens ont bénéficié de son génie musical. Sa solide formation musicale a fait de lui, un musicien très éclectique pouvant aisément créer tout un album de hits zouglou ou reggae (Les poussins chocs, Serge Kassy), assurer les arrangements et l’exécution des parties de flûte, saxophone, et synthétiseurs lors de multiples tournées dans le monde (Kiyi Mbock) ; collaborer avec des musiciens de dimension planétaire (Lokua Kanza) ; et assurer la production sous divers labels dans le studio familial à la Cité des Arts de Cocody, à Abidjan. Dans les années 1980, à l’initiative du maire de Divo (feu Konian Kodjo Félicien) et sous la houlette de son fils François Konian, Marcellin met en place et encadre un groupe de jeunes talents locaux dont David Tayorault et Manou Gallo. Ce groupe d’amateurs, renforcé en 1984 par des musiciens plus expérimentés (Feu Maurino, Billy Syncop, Ano César, et Tiane), deviendra le célèbre groupe Woya. Avec sa disparition, c’est le monde des artistes qui perd. Fort heureusement qu’il a assuré la relève en formant des héritiers!

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