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Société Publié le jeudi 30 septembre 2010 | L’expression

Emploi non garanti - Les agents des mairies et districts grognent

Les personnels des mairies et agents des districts ont tenu hier un point de presse pour crier leur indignation face au mépris dont ils disent être victimes de la part l’Etat.
Le syndicat national des personnels communaux de Côte d’Ivoire (Synapecoci) et le syndicat national du personnel des communes et districts ivoiriens ont crié leur désarroi hier face « au manque de considération » de l’Etat ivoirien qui, selon eux, refuse d’appliquer la loi 2002-04 du 3 janvier 2002. Cette loi, votée par l’Assemblée nationale le 3 janvier 2OO2 et promulguée au journal officiel le même jour sous feu Boga Doudou, prescrit que le maire ou le gouverneur installé qui désire se séparer de certains agents doit au préalable payer leurs droits. Lors d’un point de presse à la mairie du Plateau, Madou Gokou et Gogo Anselme, respectivement secrétaires généraux du Synapecoci et du Syndicat national du personnel des communes et districts ivoiriens, ont crié leur indignation. «Depuis les dernières municipales, nombreux sont nos camarades qui ont vu leurs familles se disloquer sans pouvoir réagir. D’autres ont leurs filles qui sont aujourd’hui des prostituées et leurs enfants dans la rue. Ils attendent toujours l’application de cette loi pour retrouver leur dignité bafouée», s’est plaint Gogo Anselme. Et Madou Gokou de menacer: « Quand un nouveau maire s’installe, il renvoie les agents dont les têtes ne lui plaisent pas sans aucune forme de procès. Notre emploi n’est pas garanti. Depuis 2002, l’on nous a promis de signer le décret d’application mais rien n’est fait jusqu’à ce jour. Qu’on ne nous pousse pas à bout sinon… ». Leurs revendications, indiquent-ils, se résument en quatre points. Il s’agit du paiement de la prime d’incitation de leurs collègues des zones Cno qui est de 200 000 Fcfa, la prime de transport qui s’élève à 30 000 Fcfa, l’âge de la retraite qui doit être revu et de l’application du protocole d’accord portant statut des personnels des collectivités territoriales. Pour les deux conférenciers, l’heure n’est pas pour l’heure à la grève et aux troubles mais que l’on ne les y force pas. Ils ont donc lancé un appel aux autorités pour que leurs préoccupations soient prises en compte. «Nous avons tout fait et nous sommes maintenant fatigués. Le 22 janvier dernier, nous avons rencontré la première Dame, Simone Ehivet Gbagbo. Elle nous a rassurés que quelque chose serait fait, mais nous attendons toujours. Nous ne sommes pas contre un maire ou un régime en place. Nous demandons à nos camarades sur toute l’étendue du territoire national d’être à l’écoute car bientôt nous pouvons les appeler dans le but de rentrer dans nos droits », ont-ils conclu.
Sidney Kouamé
Légende : Gogo Anselme et Madou Gokou interpellent l’Etat sur leur triste sort.
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