En 1986, le Malien Moussa Traoré et le Burkinabé Thomas Sankara s'étaient donné l'accolade à Yamoussoukro, après une guerre pour une petite portion de terre frontalière « L'AGACHER ». La guerre entre le Mali et le Burkina a pris fin, grâce à l'intervention du président Félix Houphouët-Boigny. L'accolade entre Thomas Sankara et Moussa Traoré, une belle image qui avait fait le tour du monde, suscitant d'énormes émotions chez les témoins de cet événement. Une fin de guerre qui n'avait pas fait plaisir aux marchands de fusils. Et la presse occidentale avait qualifié le geste de tolérance de Moussa Traoré et Thomas Sankara de sans « issue ». Mais les pays qui avaient opposé le Burkina Faso au Mali, deux pauvres pays sahéliens, avaient perdu la face et leur profil financier, après la réconciliation de Yamoussoukro, autour du Président Félix Houphouët-Boigny, qui avait conseillé à Thomas Sankara et Moussa Traoré de s'éloigner de ceux qui avaient l'art d'ériger le mensonge en argument de conquête. Le dénigrement et la délation n'étaient pas les vraies armes pour construire l'Afrique, surtout, la sous-région ouest-Africaine. La leçon avait été bien comprise et Moussa Traoré et Thomas Sankara, renvoyaient à leurs copies, les jaloux lointains et périphériques du Mali et du Burkina Faso, à cause de « L'AGACHER », portion de terre frontalière, riche en pétrole, selon ceux qui ont opposé Moussa Traoré à Thomas Sankara. Après l'accolade autour du président Félix Houphouët-Boigny, la presse ivoirienne avait salué le mérite de la diplomatie ivoirienne, dans une action vigoureuse et de sincérité. Et toute la presse africaine avait écrit « que la vie n'a pas de prix », et aucune portion de terre, riche soit-elle, ne pouvait valoir de sacrifice à s'entretuer, et faire des populations traumatisées. En 1986, Moussa Traoré et Thomas Sankara avaient retenu le message : le dialogue, rien que le dialogue pour circonscrire les incompréhensions.
Ben Ismaël
Ben Ismaël