La ville de Düsseldorf n’a pas failli à sa réputation de boussole de la danse en Allemagne, en accueillant lors de la 8ème édition du festival international de danse (Tanzmesse) et sur plusieurs scènes, du 25 au 28 août, des compagnies chorégraphiques chaleureuses et pétries d’énergies.
La danse dans toutes ses transes. Des vertiges maitrisés pour un public constamment affamé de nouvelles esthétiques chorégraphiques. La 8ème édition de la Biennale Tanzmesse a mis en en relief 58 compagnies, qui ont pris plaisir à égayer le public, sur ses visions du monde, par la représentation de divers climats scénographiques. Mélancolie, tristesse, stress, joie de vivre, gaieté ont investi des tranches de vie auxquelles nul humain ne peut échapper. L’art, la danse est là justement pour donner un visage aux états d’âme incommunicables, à ce trou noir qu’on traverse parfois sans pouvoir le nommer. Cela donne un voyage de corps en mouvement, un écrin de poésie sous une pluie de lumières bariolées comme chez la danseuse taïwanaise en attraction au Central In der Altern Paketpost. Fang Yi Sheu, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, a particulièrement déclenché des applaudissements heureux, intarissables. Elle a gratifié le très nombreux public présent d’une prestation hallucinante, dans une débauche de gestes lyriques. Mélange de douceur et de torpeur coulé dans le ciment de pas millimétrés. Allégeance du corps au vide qui l’emporte et qui en fait son jouet soumis. Il y a de la sensualité presque divinisée dans ce spectacle comme à la gloire de l’amour éperdu. La compagnie humaine a, quant à elle, exploré le déséquilibre qui naît d’une secousse imprévue, d’un malheur inattendu. Les danseurs ont mis en scène désorientation, conscience en chute libre sur fond de regard fantomatique. La mort avant la mort…..D’autres chorégraphies ont élargi l’éventail des propositions par de notes tantôt fantaisistes, tantôt drôles. Autre temps fort du festival, son marché riche de 102 stands, au NVW-Forum und Wirtschaft. Documents, CD, visionnage en direct des prestations sur un écran bien en vue, les arguments n’ont pas manqué pour frapper l’appétit des professionnels. Lesquels se chiffraient à 1100 visiteurs cette année. La particularité de cette manifestation, c’est de s’inscrire au marché pour prétendre être visible sur scène. Les chorégraphes venaient des Etats-Unis, d’Europe, de Taïwan et du Japon. Mais pour une critique présente à la conférence de presse finale, ce rayon n’est pas très représentatif de ce qui se fait aux quatre coins du monde. « Je constate que le Brésil qui a de nombreuses écoles de danse et l’Afrique ne sont pas présents », a-t-elle déploré. Kajo Nelles, directeur international de Tanzmesse, a indiqué qu’en raison des moyens financiers limités, il était difficile pour son festival d’inviter plusieurs groupes, comme il aurait souhaité. Selon lui, la danse a ceci de contraignant qu’un groupe est souvent composé de plusieurs danseurs. Ce qui pèse lourd dans le budget. La meilleure formule, soutiendra-t-il, serait de dénicher des partenaires à même de prendre en charge les frais de déplacement de certains groupes. Le festival qu’il dirige, selon lui, est ouvert à tous. En marge de la manifestation, journalistes et professionnels de danse ont pu visiter un lieu extraordinaire, une ancienne mine de charbon reconvertie en sanctuaire artistique. La Zeche Zollverein, au nord de Cologne, accueille l’école supérieure de design, des salles d’expositions, un centre chorégraphique où se déroulent des expérimentations de performances. Pour la danse par exemple, une installation technique appuie la conceptualisation chorégraphique. Une trouvaille sortie du futur.
Fortuné Bationo envoyé spécial à Düsseldorf
La danse dans toutes ses transes. Des vertiges maitrisés pour un public constamment affamé de nouvelles esthétiques chorégraphiques. La 8ème édition de la Biennale Tanzmesse a mis en en relief 58 compagnies, qui ont pris plaisir à égayer le public, sur ses visions du monde, par la représentation de divers climats scénographiques. Mélancolie, tristesse, stress, joie de vivre, gaieté ont investi des tranches de vie auxquelles nul humain ne peut échapper. L’art, la danse est là justement pour donner un visage aux états d’âme incommunicables, à ce trou noir qu’on traverse parfois sans pouvoir le nommer. Cela donne un voyage de corps en mouvement, un écrin de poésie sous une pluie de lumières bariolées comme chez la danseuse taïwanaise en attraction au Central In der Altern Paketpost. Fang Yi Sheu, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, a particulièrement déclenché des applaudissements heureux, intarissables. Elle a gratifié le très nombreux public présent d’une prestation hallucinante, dans une débauche de gestes lyriques. Mélange de douceur et de torpeur coulé dans le ciment de pas millimétrés. Allégeance du corps au vide qui l’emporte et qui en fait son jouet soumis. Il y a de la sensualité presque divinisée dans ce spectacle comme à la gloire de l’amour éperdu. La compagnie humaine a, quant à elle, exploré le déséquilibre qui naît d’une secousse imprévue, d’un malheur inattendu. Les danseurs ont mis en scène désorientation, conscience en chute libre sur fond de regard fantomatique. La mort avant la mort…..D’autres chorégraphies ont élargi l’éventail des propositions par de notes tantôt fantaisistes, tantôt drôles. Autre temps fort du festival, son marché riche de 102 stands, au NVW-Forum und Wirtschaft. Documents, CD, visionnage en direct des prestations sur un écran bien en vue, les arguments n’ont pas manqué pour frapper l’appétit des professionnels. Lesquels se chiffraient à 1100 visiteurs cette année. La particularité de cette manifestation, c’est de s’inscrire au marché pour prétendre être visible sur scène. Les chorégraphes venaient des Etats-Unis, d’Europe, de Taïwan et du Japon. Mais pour une critique présente à la conférence de presse finale, ce rayon n’est pas très représentatif de ce qui se fait aux quatre coins du monde. « Je constate que le Brésil qui a de nombreuses écoles de danse et l’Afrique ne sont pas présents », a-t-elle déploré. Kajo Nelles, directeur international de Tanzmesse, a indiqué qu’en raison des moyens financiers limités, il était difficile pour son festival d’inviter plusieurs groupes, comme il aurait souhaité. Selon lui, la danse a ceci de contraignant qu’un groupe est souvent composé de plusieurs danseurs. Ce qui pèse lourd dans le budget. La meilleure formule, soutiendra-t-il, serait de dénicher des partenaires à même de prendre en charge les frais de déplacement de certains groupes. Le festival qu’il dirige, selon lui, est ouvert à tous. En marge de la manifestation, journalistes et professionnels de danse ont pu visiter un lieu extraordinaire, une ancienne mine de charbon reconvertie en sanctuaire artistique. La Zeche Zollverein, au nord de Cologne, accueille l’école supérieure de design, des salles d’expositions, un centre chorégraphique où se déroulent des expérimentations de performances. Pour la danse par exemple, une installation technique appuie la conceptualisation chorégraphique. Une trouvaille sortie du futur.
Fortuné Bationo envoyé spécial à Düsseldorf