En pré campagne mardi dernier à Alépé, le candidat Laurent Gbagbo a encore conté du faux aux populations respectables Attié, Agni et Gwa. Rattrapé par un passé très peu honorable, il a été contraint de sortir des "vérités auto-assassines". Koudou Gbagbo a promis de construire une usine de transformation de café-cacao dans chacune des régions productrices de la Côte d'Ivoire, soit 17 unités industrielles "pour que pendant que les parents sont dans les plantations, les jeunes travaillent dans les usines", comme l'a rapporté le confrère gouvernemental. Pendant 10 ans, il s'est contenté de gérer "la Côte d'Ivoire utile", selon ses propres termes. Minimisant ainsi l'autre partie de la Côte d'Ivoire sous contrôle des Forces nouvelles (Fn) et donc de toutes les populations qui y vivaient et continuent d'y vivre. C'est une injure que ces Ivoiriennes et Ivoiriens n'oublieraient pas maintenant. Et pourraient d'ailleurs le traduire dans les urnes le dimanche 31 octobre prochain. Le prix du kilo du cacao bord champ a été fixé à 1100F, il y a bientôt deux (2) semaines. Mais la réalité est tout autre sur le terrain. Le prix d'ailleurs très indicatif est boycotté faisant découvrir ainsi cette réalité piteuse du monde paysan que l'on a présenté autrement en ces temps de campagne. Le kilo du cacao est plutôt vendu entre 750 et 800F. A l'exportation, il est à 900F. Tout à fait le contraire de ce que le Fpi brandit dans sa campagne. Après avoir annoncé l'achat du prix du kilo de cacao bord champ à 3000F, à l'opposition, il s'est contredit, une fois au pouvoir quand il s'est imprégné des contraintes du pouvoir. Aujourd'hui, ce sont des usines qu'il promet tout en étant assuré qu'il ne le ferait jamais. Ainsi va la "rebfondation" (néologisme du président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire, Mamadou Koulibaly) du candidat de "la majorité déconcertante".
Clinton Kwagne
Clinton Kwagne
