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Politique Publié le mardi 19 octobre 2010 | Le Nouveau Réveil

Le 26 avril 1983 : Houphouët-Boigny parlait du couple Gbagbo putschiste

Je suis un ivoirien, ressortissant de Yamoussoukro. Je suis heureux qu'aujourd'hui tout le monde veuille ressembler à feu Félix Houphouët Boigny, premier président de la République de Côte d'Ivoire. Même ses pires ennemis d'hier font des des pieds et mains pour falsifier l'histoire et faire croire à la génération actuelle qu'ils sont la photocopie conforme de Félix Houphouët Boigny. Ils prêtent sans honte des déclarations à ce monument de l'histoire africaine, voire mondiale qu'est le Président Houphouët Boigny. Les "Ah mon petit, tu me ressembles…" ou les "Comme Houphouët, Gbagbo construit la Côte d'Ivoire" font leur petit bonhomme de chemin. Même le Président Blaise Compaoré du Burkina Faso est venu soutenir ces allégations en affirmant qu'il a lui même proposé au Président Houphouët de mettre monsieur Gbagbo dans son gouvernement tellement l'homme est bon. C'est de bonne guerre. Car, cela démontre les qualités et le mérite de Félix Houphouët Boigny, le fils de Kimou N'dri, que la famille Boigny a gracieusement offert en mouton de sacrifice pour sauver la Côte d'Ivoire. Cependant le devoir de vérité nous interpelle. Nous devons faire en sorte que la génération actuelle, à qui l'on a fait croire que Félix Houphouët Boigny est un voleur en 1990, connaisse la vérité pour toujours. C'est pour cette raison que je viens, par le canal du Nouveau Réveil que je salue en passant, apporter ma contribution à l'établissement de cette vérité, en rappelant à tous les Ivoiriens et notamment à la jeunesse, ce que le Président Houphouët Boigny a dit du couple Gbagbo le 26 Avril 1983. La déclaration qui va suivre est à lire dans le Réveil Hebdo du 05 Mai 1983.

Déclaration du Président Houphouët Boigny
"…dans cette même salle, au Conseil National, pour le règlement de la grève déclenchée par les enseignants du Supérieur, il y a un an, j'ai dénoncé la main de l'étranger et j'ai dit que nous ferions la lumière après cela. Gbagbo, le chef de file et c'est bien lui, s'est sauvé de la Côte d'Ivoire. Il est allé à Paris pour demander le droit d'asile politique. Parce que Baulin l'a induit en erreur, lui faisant croire qu'avec le changement en France, il suffirait de venir dire : " je suis socialiste ", et puis Mitterrand et autres vont vous embrasser. Ils me connaissent depuis longtemps. Ils savent que je suis incapable de menacer la vie de qui que ce soit en Côte d'Ivoire et ailleurs. Ces enseignants qui disent poser un problème technique ! Les slogans qui accompagnent leurs actions, la campagne d'intoxication !
Quand jusque dans mon village, les enseignants défilent en criant : " vive la deuxième république ! "
Et nous avons eu connaissance de leur propos, dans les bars, au téléphone, partout. Ce n'est pas Watergate. Mais je suis obligé d'écouter les conversations, et je les écoute. C'est écoeurant. On fait l'apologie du massacre de la famille d'Haïlé Selassié. Où en sont-ils arrivés ?
Il y a quelques jours, un Nigérian bandit, qui a eu un problème de conscience, est venu librement déclarer à notre ministre de la sécurité intérieure, le général Ouassénan, qu'il avait pensé réaliser des hold-up à main armée avec des militaires. Mais sa conscience lui demande de ne plus le faire. Il rend les armes ; il se constitue prisonnier. Et il a dénoncé ses deux complices, des militaires de la Marine. L'un s'était sauvé, mais quand on a été chez lui, on a trouvé les balles correspondant aux armes que l'autre avait déposées. Dans la nuit, le deuxième, pris de remords, est venu dire : " je me constitue prisonnier ; nous allions faire des bêtises. La Côte d'Ivoire ne mérite pas cela ".
Et c'est un enseignant qui est venu me voir en me disant : " j'ai beaucoup réfléchi. Depuis 1975, j'appartiens à une organisation d'enseignants, décidée à détruire le régime, à déstabiliser le pays. Nous nous sommes réunis en tels lieux, jusqu'à Paris. Voilà la composition de ce groupe. Je suis prêt à la confrontation générale ".
Ils ne peuvent pas discuter avec moi. J'ai le dossier.
Si vous voyez que je ne veux pas donner le nom, c'est par respect. Je ne connais pas la réaction populaire.
Je préfère déposer ce dossier à une commission où un magistrat va dépouiller tout cela, convoquer ceux qui sont incriminés et les faire arrêter.
Que me disent ces enseignants du Supérieur ? Par la bouche de la femme de Gbagbo, - elle est dans le coup, c'est elle qui a lu le papier, - ce sont des récriminations à l'encontre de l'Etat. Mais ceux qui veulent le changement - je voudrais que l'Ivoirien voyage, sorte, compare - est-ce qu'ils se rendent compte que dans les pays où ce changement a eu lieu, leurs collègues enseignants ne peuvent guère se permettre cette licence de liberté dans les paroles, dans les écrits, dans les tracts et dans les faits ?
Ils seront arrêtés, jetés en prison, certains même fusillés. Nous ne le faisons pas ici. Et voilà le changement.
Et certains, naïvement - j'ai cru qu'ils étaient intelligents et c'est à eux que j'ai confié la formation de nos enfants - disent : " Partout, en France et ailleurs, il y a des enseignants qui sont dans les gouvernements ; c'est notre tour ".
Ils oublient qu'il y a eu un seul enseignant qui ait dirigé un pays. Il s'appelait Salazar, au Portugal. Quand on sait tous les crimes qu'il avait commis !.... " Fin de citation.
A la lumière de ce que dit Houphouët Boigny, nous retenons que :
- le couple Gbagbo fait partie d'une organisation d'enseignants dont Gbagbo est le chef de file. C'est certainement cette organisation qui est devenue le F.P.I.
- cette organisation avait pour mission de détruire le régime, de déstabiliser le pays. Les auteurs du coup d'Etat de 1999 peuvent être recherchés à l'intérieur de cette organisation.
- Gbagbo est prédisposé, comme Salazar au Portugal, à commettre beaucoup de crimes.
Quand on sait ce qui s'est passé en 1990 et en 1995 avec les " Houphouët voleurs " et le " boycott actif ".
Quand on analyse la déclaration de Gbagbo après le coup d'Etat de 1999 ; coup d'Etat qui serait pour lui un acte républicain.
Quand on jette un coup d'œil sur les crimes commis sous l'ère Gbagbo : charniers, guerre de 2002, massacres des opposants en mars 2004, affaire André Kieffer, maintien au pouvoir sans élection, tuerie des Ivoiriens par le versement de déchets toxiques, indifférence face à la grève du personnel de la santé, emprisonnement sans jugement des responsables de la filière café-cacao, etc. On comprend qu' Houphouët Boigny n'est pas loin de la vérité.
Par ailleurs, j'invite tous les Ivoiriens à lire et à relire cette déclaration du Président Houphouët pour mieux connaître notre Président actuel qui n'est pas l'homme des élections mais plutôt celui des coups d'Etat.




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