"Le Fns n'est pas une banque, donc il ne fait pas de crédits directs. C'est un fonds de garantie permettant aux jeunes diplômés ou qualifiés ne pouvant pas accéder au crédit bancaire, mais disposant de projets viables, d'obtenir des financements". C'est ce qu'a déclaré Gueï Blé, directeur du Fonds national de solidarité (Fns), après la visite de plusieurs promoteurs ayant bénéficié d'appuis du Fns pour créer des activités génératrices de revenus (AGR). Le Fns, avec la Banque Régionale de Solidarité, un de ses partenaires bancaires, a effectué une visite médiatisée de quelques sites des projets installés. C'était le vendredi 22 octobre 2010 dernier. Après la librairie Le Chemin situé aux II-Plateaux, cap a été mis sur Marcory pour visiter la société Fruissap dirigée par Mme N'Diaye Yamkey Emma, pharmacienne de formation, qui a décidé de créer cette entreprise de production de jus de fruits naturels et d'eau. Avec ses 15 employés, Mme N'Diaye a exprimé sa gratitude au FNS qui lui a permis de réaliser son rêve. L'autre site qui a accueilli les délégations du FNS, de la BRS et des journalistes est la Société Ivoirienne de Fruits Déshydratés (SIFD) sise à Grand-Bassam où Mme Dogbo Angeline et la vingtaine de personnes qu'elle emploie produisent, à l'aide d'un équipement de pointe, des fruits déshydratés. Cette technologie, novatrice en Côte d'Ivoire, permet de conserver lesdits fruits dont des ananas, des mangues, la papaye, sur une période de 12 mois. A Yopougon, les visiteurs ont pu apprécier la variété des produits fabriqués par ABBE Confiserie, fondée par M. Kouassi Alphonse. Avec cinq (05) employés, il propose aux clients de la farine et des germes de soja, des fruits confits, des caramels…Fournisseur de plusieurs restaurants asiatiques et de nombreux supermarchés. Il a y aussi eu la visite du centre de santé Beer-Scheba sis à Yopougon. Ces promoteurs ont invité les jeunes ivoiriens à faire confiance au FNS en vue d'une insertion dans le tissu socio-économique. Guéi Blé, Directeur Général du Fonds a donné le sens de cette activité. "Au départ de toute création d'entreprise, il faut la qualification et la détermination. Le financement intervient après. Le taux de chômage est élevé en Côte d'Ivoire parce que beaucoup de jeunes attendent un emploi salarié. Nous éprouvons une réelle satisfaction à montrer à la nation qu'il y a des jeunes qui veulent travailler et qu'il y a des structures capables de les installer", a-t-il déclaré.
Jean Prisca
Jean Prisca