Les enseignants volontaires de la zone sud de Côte d’Ivoire reprochent au pouvoir FPI de vouloir leur utiliser comme du bétail électoral en lieu et place de leur intégration promise par le Chef de l’Etat depuis le 27 novembre 2007. Samedi dernier, le Secrétaire Général de leur syndicat (Synev-ci), M. Koffi N’Da a animé une conférence de presse à Abobo pour dénoncer l’instrumentalisation dont ces enseignants sont l’objet de la part du président de la cellule « FPI en mouvement », M. Tapé Toussaint qui a procédé à leur recrutement pour le compte de l’Etat. « Ce sont des sommes allant de cent mille à cinq cent mille FCFA qui ont été déboursées par chaque enseignant (…) A cela s’ajoute l’arrivée du Dr Issa Malick Coulibaly, directeur national de campagne du candidat Laurent Gbagbo le 1er juillet au Palais de la culture de Treichville, de son conseiller Dogbo Raphaël et un certain Gnekré, directeur des affaires administratives de la présidence de Côte d’Ivoire », a-t-il dénoncé. Selon ce dernier, toutes les démarches entreprises depuis trois ans en vue de l’intégration des enseignants volontaires de la zone sud se sont soldées par un échec. « Ce qui nous révolte c’est que c’est maintenant qu’on nous dit que nous devons voter Gbagbo sinon nous pouvons dire à Dieu à notre intégration. On ne peut pas prétendre accorder une importance capitale à l’éducation et agir de la sorte. Nous refusons de confier notre destin à ces individus qui ont pour seul souci, l’exploitation de la jeunesse. C’est pourquoi je dis que le pouvoir en place nous a escroqués, nous a ruinés », a-t-il accusé. En conclusion, le Secrétaire Général du Synev-ci a souhaité la reconnaissance des enseignants volontaire de la zone sud ainsi que leur intégration dans des meilleurs délais à l’instar de ceux du centre nord.
Alexandre Lebel Ilboudo
Alexandre Lebel Ilboudo