Kérébio-Kessié, petite localité située à 03 km de la frontière Ghanéenne bénéficie depuis le vendredi 12 novembre d’infrastructures offerte par le comité de pilotage de la certification du cacao, dans le cadre programme national de ré médiation pour la certification du processus de production du cacao ivoirien. Le secrétaire exécutif du Système de Suivi du Travail des Enfants (SSTE)-certification cacao, Malick Tohé, représentant le premier ministre Soro Guillaume a présidé la remise. Il s’agit d’un centre d’éducation communautaire de trois petites salles de classe et d’une case de santé, devant prodiguer les premiers soins primaires. Ces infrastructures dont a bénéficié Kérébio-Kessié à l’instar d’une trentaine de localités présélectionnées sur le territoire ivoirien, s’inscrit selon Malick Tohé dans le protocole Harkin-Engel, signé en septembre 2001, qui exige pour la certification du cacao, la prise en compte et le respect d’un certain nombre d’étapes, dont une étude diagnostique initiée par la Côte d’Ivoire sous la bannière du comité de pilotage de la certification du cacao. Le résultat de l’étude a révélé qu’un certain nombre de raisons objectives expliquaient l’implication des enfants dans la culture du cacao en Côte d’Ivoire. Parmi celles-ci, le manque d’infrastructures socio-éducatives qui mettent très tôt les enfants hors du système scolaire et un fort taux d’analphabétisme de la population paysanne, qui ne comprend pas toujours le bien-fondé de la lutte contre les pires formes du travail des enfants dans la cacao culture. Le rapport d’enquête a alors recommandé la construction de ces infrastructures, a relevé le secrétaire exécutif Malick Tohé. Notons que Bondoukou est la septième localité bénéficiaire de ces dons de l’état de Côte d’Ivoire sans apport initial des populations. Répondant aux inquiétudes de quelques-uns par rapport à l’hypothèque sur la certification du cacao, le conseiller du premier ministre a déclaré que les américains ne sont plus dans la logique de sanction mais plutôt dans celle d’appui. « Nous sommes entrain d’élaborer un programme commun avec les américains, les chocolatiers, les sénateurs initiateurs de la loi sur l’embargo ainsi qu’avec nos frères ghanéens », a souligné Malick Tohé. Le préfet de région, préfet du département de Bondoukou, Germain François Goun a appelé les parents à envoyer les enfants à l’école et lorsque l’âge le permettrait, les futurs jeunes gens pourraient faire l’apprentissage du travail dans les plantations. « C’est lorsque cette vertus du travail n’a rien à voir avec ce qui est normal, que la dangerosité qui est à proscrire, sinon l’éducation est à conseiller », a fait observer le préfet Germain Goun.
J. C
J. C