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Économie Publié le lundi 22 novembre 2010 | Nord-Sud

Hydrocarbures/Gaz butane : 54 milliards pour réduire la pénurie

© Nord-Sud Par DR
Mines - Le ministre Augustin Kouadio Komoé visite les nouveaux chantiers de gaz butane de la GESTOCI
La pénurie de gaz butane sur le marché est devenue récurrente. Sur les 5 prochaines années, 54 milliards Fcfa vont être investis en vue d'inverser la tendance. Mais pour parer à l'urgence et assurer l'approvisionnement régulier des ménages, le gouvernement ivoirien a autorisé depuis le 10 novembre dernier, l'importation du gaz à revendre aux marqueteurs. Malgré cette solution, du reste provisoire, la demande en combustible n'arrête pas de croître, rendant le déficit chronique. Selon certains spécialistes, l'indisponibilité du gaz butane est liée à la fois à des problèmes d'ordre structurel, conjoncturel et spéculatif. En toile de fond, la faible capacité de stockage existant. En effet, les capacités de stockage du gaz butane en Côte d'Ivoire n'ont pas pu s'adapter à la demande galopante. Aujourd'hui, les besoins de consommation se chiffrent à 150.000 tonnes sans compter les exportations dont 25.000 tonnes pour le Mali et 10.000 tonnes pour le Burkina Faso. Pourtant, la capacité actuelle est seulement de 1.800 tonnes. En réponse à ces pénuries, somme toute, structurelles, la Société de gestion des stocks pétroliers de Côte d'ivoire (Gestoci) a mis en chantier, la construction de 10 nouvelles sphères de stockage de gaz butane à Abidjan, à Bouaké, à San Pedro et à Yamoussoukro. «Dans environ 15 mois, la pénurie pourra être considérablement allégée. Nous avons en chantier la construction de 10 sphères de stockage dont 3 à Abidjan, 3 à San Pedro, 2 à Bouaké et 2 Yamoussoukro. Ce qui va accroître notre capacité de stockage, assurant ainsi la disponibilité de ce produit », affirme le directeur général, Michel Diby N'guettia. Mais compte tenu des problèmes de trésorerie de la Gestoci liés au faible niveau de prélèvement (2,25 Fcfa par litre de carburant soit 2 milliards Fcfa), le programme va bénéficier de l'appui financier de partenaires extérieurs notamment saoudiens. «Il faut tout mettre en œuvre pour assurer la sécurité des stocks », plaide le ministre des Mines et de l'Energie, Augustin Komoé. Avec les investissements à réaliser, le stockage opérationnel devrait atteindre les 19.800 tonnes.

Lanciné Bakayoko
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