Où sont nos chefs religieux, traditionnels ainsi que nos intellectuels ? La Côte d’Ivoire s’enlise dans une guéguerre de légitimité qui n’en est pas véritablement une. Le débat postélectoral en cours ne laisse aucune alternative aux esprits lucides. Le Monde n’aura jamais été unanime sur un scrutin en Afrique que la présidentielle ivoirienne du 28 novembre : Laurent Gbagbo doit rendre le tablier. Il a perdu la bataille des urnes. Le 5ème président de la République de Côte d’Ivoire est donc bel et bien SEM Alassane Ouattara. Après l’onction du peuple, la communauté internationale l’a adoubé. Le débat stérile sur le locataire du Palais présidentiel devrait, en principe, prendre fin. Et nos honorables chefs religieux, traditionnels et intellectuels devraient éclairer le peuple, en marchant dans les sillons de la vérité. Malheureusement, nos « sages » ont du mal à franchir le pas. La raison, les uns se sont arrimés aux hommes politiques et d’autres sont devenus des courtisans, quand certains autres ont choisi la corruption intellectuelle. Ils ont succombé à l’argent facile qui avilit. Difficile après s’être prostitué de venir dire la parole qui guérit, qui soulage. Les intellectuels (les plus nombreux) ont sauté les verrous de la probité morale en s’aliénant. L’argent est élevé au rang de Dieu. D’aucuns parlent de « Dieu argent ».
Coulibaly Brahima
Coulibaly Brahima