Soumahoro Vassiriki (secrétaire national à la communication du Syndicat national des employés de l’enseignement privé secondaire de Côte d’Ivoire (Syneepseci))

Quel est la situation des enseignants du secondaire privé ?
Elle est désespérante au niveau des établissements privés. Il y a un certain nombre d’écoles qui essayent de faire cours. Mais beaucoup d’écoles restent fermées. Lundi, à Cocody, les cours ont été interrompus à 13 heures.

Qu’en est-il du salaire des enseignants du privé, vu que la plupart sont payés, l’heure.
La situation est critique. Parce que l’enseignement privé tire ses recettes du payement de la scolarité des parents d’élèves et du payement des frais de scolarité par l’Etat. En ce moment, les parents d’élèves ne sont pas en mesure de payer la scolarité de leurs enfants. Ils sont plutôt préoccupés par leur subsistance quotidienne. Au niveau de l’Etat, il n’y a pas d’argent dans les caisses. Le trésor ne peut payer aucun établissement en ce moment. Les enseignants du privé ont repris les cours, mais en se remettant à Dieu.

Depuis le début de l’année, avez-vous été payés ?
Nous n’avons pas eu le salaire de novembre. Mais c’est le premier mois que nous encaissons sur l’année. Les fondateurs ont pu payer septembre et octobre.
Nous sommes convaincus qu’il n’y aura pas de salaire en décembre. Nous allons attendre que la situation politique s’améliore pour attirer leur attention sur notre situation.

Avez-vous approché les fondateurs ?
La plupart des fondateurs ne sont pas en place. L’école reprend timidement. Cela fait qu’au niveau du syndicat, nous n’avons pas d’interlocuteur. Nous nous apprêtons à faire une déclaration sur la situation dans les jours à venir.

Une interview réalisée par Raphaël Tanoh