Le point-presse traditionnel de l`Opération des Nations Unies en Côte d`Ivoire a eu lieu, hier, et a été animé par le chef de mission, Young-jin Choi en personne qui a dénoncé les entraves faites à l`exécution de la mission dévolue à son institution.
L`Opération des Nations Unies en Côte d`Ivoire (Onuci) n`a pas pu avoir accès au site où existerait un charnier, dans la périphérie d`Abidjan. Telle est l`information donnée, hier, par le Représentant spécial du Secrétaire général de l`Onu en Côte d`Ivoire, Young Jin Choi. Car, à la question de savoir si l`Onuci est au courant ou non de l`existence d`un « charnier » non loin d`Abidjan, le Représentant spécial a répondu que sa mission avait reçu des informations et qu`elle “continuait jusqu`ici d`essayer de se rendre sur les lieux malgré les tentatives de blocage des Forces de défense et de sécurité”. Nonobstant ces entraves l`Onuci ne transigera pas et va continuer de faire son travail malgré les entraves et les obstructions. Telle est le second message clair qu`a fait passer, hier, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Côte d`Ivoire, à son quartier général. « Si vous traversez l`enfer, continuez d`avancer », a commencé par dire M. Choi, citant l`ancien président américain, Winston Churchill, pour souligner la nécessité de ne jamais céder devant les difficultés lorsque l`on travaille pour une cause aussi noble que la paix. Après avoir regretté la crise actuelle née de la détérioration de la situation post-électorale, le chef de l`Onuci a estimé que les deux forces en présence, font une mauvaise interprétation du rôle de sa mission, relativement à la marche projetée par le gouvernement de Guillaume Soro et le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). « Une partie pense à tort que l`Onuci refuse délibérément de l`aider avec sa force militaire. L`autre camp dit également à tort que l`Onuci aide secrètement le camp opposé sur le plan militaire », a expliqué Y.J. Choi, réaffirmant que son institution « a été et restera impartiale sur tous les plans y compris militaire ». D`où les révélations sur les assurances données à Laurent Gbagbo avant la marche annoncée par le Rhdp. « Aucun élément armé de l`Onuci ne quittera l`Hôtel du Golf avec les marcheurs », avait-il rassuré. C`est donc avec désolation qu`il dit constater que le camp de Laurent Gbagbo a soudainement engagé une campagne de presse négative à l`endroit de l`organisation onusienne le 15 décembre à 13 heures. Si l`on en croit Y.J. Choi, la déformation délibérée de la position de la mission avait été le déclencheur de « toutes les autres campagnes anti-Onuci qui continuent jusqu`á ce jour ». Pour illustrer ses propos, le Représentant spécial a cité, entre autres, le renforcement des barrages érigés par les Forces de défense et de sécurité (FDS) sur la route donnant accès à l`Hôtel du Golf, refusant ainsi, le passage à des camions d`approvisionnement d`aliments et d`eau. De tels actes, a expliqué M. Choi, ont privé de ravitaillement en eau, en nourriture et en médicaments des civils et des casques bleus qui se trouvent dans les locaux. Il a également rappelé l`attaque nocturne d`une patrouille de casques bleus et du siège de l`Onuci dans la nuit du 17 au 18 décembre, par des assaillants en tenue militaire qui ont pris la fuite suite à la riposte de la sentinelle. Dans la même veine, a ajouté le chef de l`Onuci a dénoncé le fait que depuis le 18 décembre, le camp du président Gbagbo a commencé á envoyer de jeunes gens armés aux domiciles des personnels des Nations Unies pour frapper à leur porte et demander la date de leur départ ou entrer dans leurs résidences pour y effectuer des fouilles sous prétexte de chercher des armes. « De telles pratiques graves sont le signe évident d`un manque de modération qui est essentielle dans tout exercice du pouvoir », a estimé M. Choi, qui a rappelé les règles d`engagement de l`Onuci qui permettent aux casques bleus de tirer uniquement pour riposter. « Il faut une bonne dose de mauvaise foi pour qualifier notre dévouement et notre impartialité militaire comme prise de parti en faveur d`un des belligérants et comme contribution à la violence », a-t-il soutenu, louant le professionnalisme de ses hommes sur le terrain. S`agissant de l`extension et le renforcement du mandat de l`Onuci, le Représentant a dit se fier à la sagesse du conseil de sécurité, organe suprême des Nations Unies, qui a les prérogatives dans ce domaine.
Marc Dossa
L`Opération des Nations Unies en Côte d`Ivoire (Onuci) n`a pas pu avoir accès au site où existerait un charnier, dans la périphérie d`Abidjan. Telle est l`information donnée, hier, par le Représentant spécial du Secrétaire général de l`Onu en Côte d`Ivoire, Young Jin Choi. Car, à la question de savoir si l`Onuci est au courant ou non de l`existence d`un « charnier » non loin d`Abidjan, le Représentant spécial a répondu que sa mission avait reçu des informations et qu`elle “continuait jusqu`ici d`essayer de se rendre sur les lieux malgré les tentatives de blocage des Forces de défense et de sécurité”. Nonobstant ces entraves l`Onuci ne transigera pas et va continuer de faire son travail malgré les entraves et les obstructions. Telle est le second message clair qu`a fait passer, hier, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Côte d`Ivoire, à son quartier général. « Si vous traversez l`enfer, continuez d`avancer », a commencé par dire M. Choi, citant l`ancien président américain, Winston Churchill, pour souligner la nécessité de ne jamais céder devant les difficultés lorsque l`on travaille pour une cause aussi noble que la paix. Après avoir regretté la crise actuelle née de la détérioration de la situation post-électorale, le chef de l`Onuci a estimé que les deux forces en présence, font une mauvaise interprétation du rôle de sa mission, relativement à la marche projetée par le gouvernement de Guillaume Soro et le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). « Une partie pense à tort que l`Onuci refuse délibérément de l`aider avec sa force militaire. L`autre camp dit également à tort que l`Onuci aide secrètement le camp opposé sur le plan militaire », a expliqué Y.J. Choi, réaffirmant que son institution « a été et restera impartiale sur tous les plans y compris militaire ». D`où les révélations sur les assurances données à Laurent Gbagbo avant la marche annoncée par le Rhdp. « Aucun élément armé de l`Onuci ne quittera l`Hôtel du Golf avec les marcheurs », avait-il rassuré. C`est donc avec désolation qu`il dit constater que le camp de Laurent Gbagbo a soudainement engagé une campagne de presse négative à l`endroit de l`organisation onusienne le 15 décembre à 13 heures. Si l`on en croit Y.J. Choi, la déformation délibérée de la position de la mission avait été le déclencheur de « toutes les autres campagnes anti-Onuci qui continuent jusqu`á ce jour ». Pour illustrer ses propos, le Représentant spécial a cité, entre autres, le renforcement des barrages érigés par les Forces de défense et de sécurité (FDS) sur la route donnant accès à l`Hôtel du Golf, refusant ainsi, le passage à des camions d`approvisionnement d`aliments et d`eau. De tels actes, a expliqué M. Choi, ont privé de ravitaillement en eau, en nourriture et en médicaments des civils et des casques bleus qui se trouvent dans les locaux. Il a également rappelé l`attaque nocturne d`une patrouille de casques bleus et du siège de l`Onuci dans la nuit du 17 au 18 décembre, par des assaillants en tenue militaire qui ont pris la fuite suite à la riposte de la sentinelle. Dans la même veine, a ajouté le chef de l`Onuci a dénoncé le fait que depuis le 18 décembre, le camp du président Gbagbo a commencé á envoyer de jeunes gens armés aux domiciles des personnels des Nations Unies pour frapper à leur porte et demander la date de leur départ ou entrer dans leurs résidences pour y effectuer des fouilles sous prétexte de chercher des armes. « De telles pratiques graves sont le signe évident d`un manque de modération qui est essentielle dans tout exercice du pouvoir », a estimé M. Choi, qui a rappelé les règles d`engagement de l`Onuci qui permettent aux casques bleus de tirer uniquement pour riposter. « Il faut une bonne dose de mauvaise foi pour qualifier notre dévouement et notre impartialité militaire comme prise de parti en faveur d`un des belligérants et comme contribution à la violence », a-t-il soutenu, louant le professionnalisme de ses hommes sur le terrain. S`agissant de l`extension et le renforcement du mandat de l`Onuci, le Représentant a dit se fier à la sagesse du conseil de sécurité, organe suprême des Nations Unies, qui a les prérogatives dans ce domaine.
Marc Dossa