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Politique Publié le mardi 21 décembre 2010 | Nord-Sud

Crise post-électorale : Charnier à N`Dotré ?

Des rumeurs, jusque-là non encore vérifiées par l'Onuci et le Midh, font état de la présence d'un charnier à N'Dotré.

La présente crise post-électorale sera-t-elle semblable à celle de 2004 avec son cortège de tueries ? Des rumeurs faisant état de l'existence d'un charnier à N'Dotré le laissent croire. Combien de personnes ont-elles été tuées ? Comment cela a-t-il été organisé ? Difficile de le savoir à l'heure actuelle. La rumeur, en elle-même, n'a pas été vérifiée par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci). Le porte-parole de la mission onusienne, Hamadoun Touré, parle d' « allégations » qu'ils sont en train de vérifier. « Nous avons été informés de l'endroit. Nous essayons d'y aller mais nous n'avons pas encore constaté parce que nous avons des difficultés d'accès au lieu », a-t-il confié. Il a rappelé que l'organisation a toujours été inquiète de la résurgence de violations des droits humains en Côte d'Ivoire. La rumeur est également parvenue au Mouvement ivoirien des droits humains (Midh) sans qu'elle n'ait pu la vérifier. « Nous n'avons pas encore rencontré de témoins directs. Tous ceux qui en parlent en ont entendu parler », a soutenu le président du Midh, Me Traoré Drissa.

Selon le juriste, s'il y a vraiment charnier, ceux qui ont tué, sont aussi coupables que ceux qui ont tenté d' « extraire les corps de la vue des gens ». C'est-à-dire que « c'est aussi bien ceux qui ont ôté la vie que ceux qui ont transporté les morts qui sont incriminés ». De l'avis du militant des droits de l'Homme, ces auteurs de violations des droits humains risquent des poursuites sur le plan national notamment pour meurtre. De même que sur le plan international devant les juridictions compétentes dont la Cour pénale internationale (Cpi) au cas où la compétence de la Cpi serait prouvée pour statuer sur cette affaire. La cellule médico-sociale du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) a fait le point, samedi, des tueries et exactions commises contre ses militants depuis le 27 novembre, veille du second tour des élections présidentielles. « Depuis l'instauration du couvre-feu le 27 novembre 2010 et la tentative de confiscation du pouvoir par M. Laurent Gbagbo, les manifestations des militants du Rhdp se sont soldées par un lourd tribut. Au total, on note 114 décès, 1007 blessés dont 145 graves, plus de 732 arrestations dont au moins 500 sont à la préfecture de police et plus de 37 non retrouvées», conclut le rapport.

Bamba K. Inza
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