L’ancienne capitale politique, Grand-Bassam, a été le théâtre de violentes manifestations, vendredi et samedi derniers. La marche pacifique, organisée par le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), s’est muée en une chasse à l’homme entre houphouétistes et les Forces de défense et de sécurité (Fds).
Chaude empoignade, vendredi et samedi derniers, entre les militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) et les forces de l’ordre à Grand-Bassam. Si bien que l’ancienne capitale politique ivoirienne, ressemblait à un champ de guerre. La marche pacifique organisée par les houphouétistes du mercredi au samedi dernier, a viré au drame. Le bilan est lourd : 1 mort, plusieurs blessés, des véhicules brûlés dont celle de la Rti, une maison incendiée. Tout commence, vendredi, 3ème jour de la marche organisée par les houphouétistes. Des barrages dressés sur les routes et les grandes artères par les jeunes du Rhdp, sont de plus en plus visibles dans la ville. Il est 12 heures, les commerces sont fermés, la ville est donc paralysée. Aucun taxi-brousse, ni communal ne circule. 13 heures, les fidèles musulmans vont sacrifier au devoir religieux. Mais la quiétude, en ce lieu de prière, sera troublée. Selon la première version, à l’heure de la prière, le renfort des Fds venues d’Abidjan, se rend à la “mosquée Sylla’’ et y lance des projectiles. La panique s’empare des fidèles. Dans un élan de mécontentement, ceux-ci font mouvement vers le commissariat. Dans le même temps, le commissaire allait à la rencontre des populations. Il était à bord de sa voiture de commandement avec certains de ses éléments. Une fois au rond-point appelé « place de la paix », les échanges entre le commissaire et la population tournent mal. Sur-le-champ, le 4x4 de commandement est brûlé par les jeunes. Ils encerclent ensuite le commissariat, avant de faire mouvement au quartier château et mettre le feu au domicile du commissaire. La tension est de plus en plus visible. Très vite, un renfort de policiers de la Compagnie républicaine de sécurité (Crs) arrive d’Abidjan pour prêter main forte aux forces de l’ordre locales. Le détachement sévit alors dans la ville. Le petit Issiaka âgé de 15 ans, est atteint par balle devant la boulangerie «Top pain», où il s’était rendu pour acheter du pain. Il est évacué d’urgence à l’hôpital par la croix rouge. Il décède avant d’avoir reçu les premiers soins. D’autres manifestants encore dans les rues, ont reçu des balles mais leur état de santé n’est pas alarmant. Samedi, après l’heure du couvre-feu, plusieurs domiciles ciblés ont été fracassés. Leurs habitants ont également été bastonnés. L’immeuble de Batalo dans lequel habite L. Tall, un militant Rhdp recherché par les Fds, est encerclé. Ce dernier est accusé d’être le meneur de la fronde des jeunes du Rhdp. Ses deux frères Madani et Sékou sont battus et conduits au poste de police. Le préfet du département de Grand-Bassam, Bernard Douabou Gninia, souligne que la marche organisée par les militants du Rhdp devait prendre fin vendredi après la prière de 13 heures. Ce qui n’a pas été le cas. « Les Fds étaient en train de dégager les barrages dressés par les manifestants au niveau de la route internationale. Elles s’apprêtaient à déblayer les barrages érigés sur la route menant au centre-ville quand des jeunes gens les narguaient, les provoquaient, accouraient vers la “mosquée Sylla’’. C’est alors qu’un agent des Fds a jeté une bombe lacrymogène non loin de la mosquée.
Toute chose qui a créé la panique », explique le préfet du département, soulignant toutefois qu’il n’a pas apprécié personnellement cet acte.
Depuis hier, le calme est revenu dans l’ancienne capitale politique, suite aux échanges entre les autorités politiques, administratives et les forces de l’ordre.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
Chaude empoignade, vendredi et samedi derniers, entre les militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) et les forces de l’ordre à Grand-Bassam. Si bien que l’ancienne capitale politique ivoirienne, ressemblait à un champ de guerre. La marche pacifique organisée par les houphouétistes du mercredi au samedi dernier, a viré au drame. Le bilan est lourd : 1 mort, plusieurs blessés, des véhicules brûlés dont celle de la Rti, une maison incendiée. Tout commence, vendredi, 3ème jour de la marche organisée par les houphouétistes. Des barrages dressés sur les routes et les grandes artères par les jeunes du Rhdp, sont de plus en plus visibles dans la ville. Il est 12 heures, les commerces sont fermés, la ville est donc paralysée. Aucun taxi-brousse, ni communal ne circule. 13 heures, les fidèles musulmans vont sacrifier au devoir religieux. Mais la quiétude, en ce lieu de prière, sera troublée. Selon la première version, à l’heure de la prière, le renfort des Fds venues d’Abidjan, se rend à la “mosquée Sylla’’ et y lance des projectiles. La panique s’empare des fidèles. Dans un élan de mécontentement, ceux-ci font mouvement vers le commissariat. Dans le même temps, le commissaire allait à la rencontre des populations. Il était à bord de sa voiture de commandement avec certains de ses éléments. Une fois au rond-point appelé « place de la paix », les échanges entre le commissaire et la population tournent mal. Sur-le-champ, le 4x4 de commandement est brûlé par les jeunes. Ils encerclent ensuite le commissariat, avant de faire mouvement au quartier château et mettre le feu au domicile du commissaire. La tension est de plus en plus visible. Très vite, un renfort de policiers de la Compagnie républicaine de sécurité (Crs) arrive d’Abidjan pour prêter main forte aux forces de l’ordre locales. Le détachement sévit alors dans la ville. Le petit Issiaka âgé de 15 ans, est atteint par balle devant la boulangerie «Top pain», où il s’était rendu pour acheter du pain. Il est évacué d’urgence à l’hôpital par la croix rouge. Il décède avant d’avoir reçu les premiers soins. D’autres manifestants encore dans les rues, ont reçu des balles mais leur état de santé n’est pas alarmant. Samedi, après l’heure du couvre-feu, plusieurs domiciles ciblés ont été fracassés. Leurs habitants ont également été bastonnés. L’immeuble de Batalo dans lequel habite L. Tall, un militant Rhdp recherché par les Fds, est encerclé. Ce dernier est accusé d’être le meneur de la fronde des jeunes du Rhdp. Ses deux frères Madani et Sékou sont battus et conduits au poste de police. Le préfet du département de Grand-Bassam, Bernard Douabou Gninia, souligne que la marche organisée par les militants du Rhdp devait prendre fin vendredi après la prière de 13 heures. Ce qui n’a pas été le cas. « Les Fds étaient en train de dégager les barrages dressés par les manifestants au niveau de la route internationale. Elles s’apprêtaient à déblayer les barrages érigés sur la route menant au centre-ville quand des jeunes gens les narguaient, les provoquaient, accouraient vers la “mosquée Sylla’’. C’est alors qu’un agent des Fds a jeté une bombe lacrymogène non loin de la mosquée.
Toute chose qui a créé la panique », explique le préfet du département, soulignant toutefois qu’il n’a pas apprécié personnellement cet acte.
Depuis hier, le calme est revenu dans l’ancienne capitale politique, suite aux échanges entre les autorités politiques, administratives et les forces de l’ordre.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam