Le ministre de la rue, Charles Blé Goudé, membre de la faction rebelle de Gbagbo Laurent, sillonne depuis le samedi dernier les différents quartiers d’Abidjan. A chaque étape de sa tournée, le voleur de licence d’anglais, a un seul mot d’ordre aux égarés de la République qui croient encore aux illusions et miroiteries. «Tenez-vous prêts. D’ici vendredi, nous allons libérer définitivement la Côte d’Ivoire», lance-t-il aux désœuvrés regroupés au sein d’un mouvement dénommé «jeunes patriotes». A travers des thèses nationalistes, comme son appel du 6 novembre 2004 sur les ondes de la radio et télévision nationales: «Si vous êtes en train de manger, arrêtez-vous. Si vous dormez, réveillez-vous. Tous à l'aéroport, au 43e BIMA. L'heure est venue de choisir entre mourir dans la honte ou dans la dignité», il ameute sa troupe d’illettrés et les prépare à une confrontation directe avec les Forces impartiales (ONUCI et Licorne) déployées en Côte d’Ivoire depuis le déclenchement de la crise en septembre 2002. Faisant fin de la mise en garde du patron de l’ONU, Ban Ki-moon, contre toute agression sur ses hommes en Côte d’Ivoire, le tricheur le plus célèbre d’Afrique ne veut rien entendre ni voir. Il veut aller à l’affrontement contre les soldats onusiens. Pour y parvenir, il est en quête d’un bouclier humain. Comme à son habitude. Et nul n’ignore les conséquences néfastes des actions de cet individu. D’une capacité de nuisance très élevée, ses déclarations publiques répétées préconisent la violence contre les installations et le personnel des Nations Unies, et contre les étrangers. Il participe et dirige des actes de violence commis par des milices de rue, y compris des voies de faits. Il motive les viols et les exécutions extrajudiciaires. Dans ses actions, il intimide le personnel de l’ONU, et la presse indépendante, sabote les stations de medias internationaux et obstrue l’action de l’ONUCI et des Forces françaises. Car en novembre 2004 à son appel à l’affrontement avec la Licorne et la libération de l’aéroport, ses miliciens de jeunes patriotes, en exposant explicitement leur idéologie raciste, ont commis des violences, des pillages, des viols, des passages à tabac, des meurtres. Avec pour conséquence les sanctions de l’ONU qui pèsent sur lui. Et comme si elles ne suffisent, il remet le couvert. Mais qu’il se méprenne. Cette fois-ci, ces multiples assassinats, meurtres et exécutions extrajudiciaires ne resteront pas lettre morte. Il ira répondre de ses actes et de ses morts devant la CPI. Car il est inadmissible de construire sa fortune sur la mort d’innocentes personnes. Depuis le déclenchement de la crise, il roule carrosse et mange le caviar. Et cela, après que ses miliciens aient versé le sang humain.
OUATTARA Gaoussou
OUATTARA Gaoussou