Le ministre de l’Intérieur, Emile Guiriéoulou, a animé hier, à son cabinet, une conférence de presse pour dénoncer la manipulation de la haute commissaire adjointe aux Droits de l’Homme de l’Onu. Extrait.
«…Que faut-il retenir de la déclaration de la Haute Commissaire et de la Résolution du Conseil des Droits de l’Homme de l’Onu au regard de ce bilan officiel ?
Le Gouvernement ivoirien note que les organes des Nations unies à Genève comme l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire ont pris une position partisane dans le traitement des informations communiquées aux pays membres.
En effet, ils ont choisi de privilégier, avant toute vérification ou enquête de terrain, les accusations et les allégations données par une partie en occultant le bilan officiel et vérifiable des incidents post-électoraux fourni par le gouvernement de Côte d’Ivoire.
En outre, ce bilan est mis au passif des Forces de l’ordre et du Gouvernement ivoirien alors qu’il comprend des victimes tuées par les manifestants de l’opposition et de la rébellion armée depuis le 28 novembre 2010, jour du scrutin et les jours qui ont suivi.
Nulle part, il n’est relevé la mort d’agents des Forces de défense et de sécurité par les manifestants armés et les militaires de la rébellion.
Les instances de l’Onu qui évoquent les violations de Droits de l’Homme entre le 12 et le 23 décembre 2010, n’ont procédé à aucune vérification ou investigation sérieuse telle que l’autopsie des corps répertoriés ou des examens médicaux fournis par les autorités assermentées.
Par ailleurs, le Gouvernement ivoirien note dans les informations fournies par la presse et par les organes des Nations unies que le Hcr a enregistré la fuite d’environ 14000 Ivoiriens refugiés au Liberia. Il est regrettable que l’Onuci et le Conseil des Droits de l’Homme à Genève ne donnent pas plus de détails sur l’origine de ces départs massifs et leur cause.
Ce qu’il faut préciser, en réalité, c’est que ces milliers d’ivoiriens qui se réfugient au Liberia partent des zones sous contrôle de la rébellion pour fuir les exactions et autres violences exercées sur eux par les rebelles des Forces nouvelles qui soutiennent Alassane Ouattara.
En somme, de nombreux Ivoiriens, exerçant comme agents de l’Etat ou à titre privé dans la zone sous contrôle de la rébellion, ont quitté cette zone au lendemain du scrutin pour leur propre sécurité qui était menacée. L’on dénombre aujourd’hui, environ 6 000 personnes refugiées à la Mission Catholique de Duékoué.
Le Conseil des Droits de l’Homme à Genève, instrumentalisé par la Haute Commissaire adjointe des Droits de l’Homme ont pris une résolution avant de reconnaître, selon ses propres termes, la nécessité que le Haut Commissariat aux Droits de Homme « lui communique des informations et présente un rapport sur les atteintes aux Droits de l’Homme ».
La Haute Commissaire adjointe elle-même dans sa déclaration reconnaît donc n’avoir pas enquêté sur toutes ces allégations.
Le Gouvernement ivoirien dénonce, une nouvelle fois, la volonté manifeste des instances internationales telle que l’Onu dont la Côte d’Ivoire est membre à part entière d’occulter la vérité et de façonner l’opinion dans un but unique, celui de faire admettre par les Etats membres de l’Onu un résultat de l’élection présidentielle autre que celui issu des urnes et confirmé par le Conseil constitutionnel ivoirien, seul organe compétent en la matière.
Le gouvernement de Côte d’Ivoire dénonce le manque d’objectivité et d’équité dans la procédure engagée par le Conseil des Droits de Homme de l’Onu.
Il en appelle à la sagacité des Etats membres de l’Onu pour qu’ils œuvrent à la recherche de la vérité des faits dont les incidents post-électoraux en Côte d’Ivoire.
Cette recherche de la vérité doit permettre de connaître :
u Le bilan réel et non supposé de ces incidents post-électoraux en ce qui concerne les victimes tuées, blessées ou disparues
u Les circonstances réelles de la part des personnes recensées dans les hôpitaux et morgues d’Abidjan et de l’intérieur
u La relation de cause à effet entre les incidents post-électoraux et les violences ou violations des Droits de l’Homme par le Conseil des Droits de l’Homme :
u Les auteurs de la mort ou des blessures causées aux victimes.
Conclusion
Sur la crise post-électorale, le Président de la République, Sem Laurent Gbagbo a proposé la mise en place d’un comité d’évaluation. Tous ceux qui veulent aider à sortir de la crise doivent pouvoir adhérer à cette initiative et engager toutes les organisations internationales, les pays membres des organisations sous-régionales et les pays membres du Conseil de sécurité à adhérer à cette initiative.
Emile Guiriéoulou, ministre de l’Intérieur
Propos recueillis par
Tché Bi Tché.
«…Que faut-il retenir de la déclaration de la Haute Commissaire et de la Résolution du Conseil des Droits de l’Homme de l’Onu au regard de ce bilan officiel ?
Le Gouvernement ivoirien note que les organes des Nations unies à Genève comme l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire ont pris une position partisane dans le traitement des informations communiquées aux pays membres.
En effet, ils ont choisi de privilégier, avant toute vérification ou enquête de terrain, les accusations et les allégations données par une partie en occultant le bilan officiel et vérifiable des incidents post-électoraux fourni par le gouvernement de Côte d’Ivoire.
En outre, ce bilan est mis au passif des Forces de l’ordre et du Gouvernement ivoirien alors qu’il comprend des victimes tuées par les manifestants de l’opposition et de la rébellion armée depuis le 28 novembre 2010, jour du scrutin et les jours qui ont suivi.
Nulle part, il n’est relevé la mort d’agents des Forces de défense et de sécurité par les manifestants armés et les militaires de la rébellion.
Les instances de l’Onu qui évoquent les violations de Droits de l’Homme entre le 12 et le 23 décembre 2010, n’ont procédé à aucune vérification ou investigation sérieuse telle que l’autopsie des corps répertoriés ou des examens médicaux fournis par les autorités assermentées.
Par ailleurs, le Gouvernement ivoirien note dans les informations fournies par la presse et par les organes des Nations unies que le Hcr a enregistré la fuite d’environ 14000 Ivoiriens refugiés au Liberia. Il est regrettable que l’Onuci et le Conseil des Droits de l’Homme à Genève ne donnent pas plus de détails sur l’origine de ces départs massifs et leur cause.
Ce qu’il faut préciser, en réalité, c’est que ces milliers d’ivoiriens qui se réfugient au Liberia partent des zones sous contrôle de la rébellion pour fuir les exactions et autres violences exercées sur eux par les rebelles des Forces nouvelles qui soutiennent Alassane Ouattara.
En somme, de nombreux Ivoiriens, exerçant comme agents de l’Etat ou à titre privé dans la zone sous contrôle de la rébellion, ont quitté cette zone au lendemain du scrutin pour leur propre sécurité qui était menacée. L’on dénombre aujourd’hui, environ 6 000 personnes refugiées à la Mission Catholique de Duékoué.
Le Conseil des Droits de l’Homme à Genève, instrumentalisé par la Haute Commissaire adjointe des Droits de l’Homme ont pris une résolution avant de reconnaître, selon ses propres termes, la nécessité que le Haut Commissariat aux Droits de Homme « lui communique des informations et présente un rapport sur les atteintes aux Droits de l’Homme ».
La Haute Commissaire adjointe elle-même dans sa déclaration reconnaît donc n’avoir pas enquêté sur toutes ces allégations.
Le Gouvernement ivoirien dénonce, une nouvelle fois, la volonté manifeste des instances internationales telle que l’Onu dont la Côte d’Ivoire est membre à part entière d’occulter la vérité et de façonner l’opinion dans un but unique, celui de faire admettre par les Etats membres de l’Onu un résultat de l’élection présidentielle autre que celui issu des urnes et confirmé par le Conseil constitutionnel ivoirien, seul organe compétent en la matière.
Le gouvernement de Côte d’Ivoire dénonce le manque d’objectivité et d’équité dans la procédure engagée par le Conseil des Droits de Homme de l’Onu.
Il en appelle à la sagacité des Etats membres de l’Onu pour qu’ils œuvrent à la recherche de la vérité des faits dont les incidents post-électoraux en Côte d’Ivoire.
Cette recherche de la vérité doit permettre de connaître :
u Le bilan réel et non supposé de ces incidents post-électoraux en ce qui concerne les victimes tuées, blessées ou disparues
u Les circonstances réelles de la part des personnes recensées dans les hôpitaux et morgues d’Abidjan et de l’intérieur
u La relation de cause à effet entre les incidents post-électoraux et les violences ou violations des Droits de l’Homme par le Conseil des Droits de l’Homme :
u Les auteurs de la mort ou des blessures causées aux victimes.
Conclusion
Sur la crise post-électorale, le Président de la République, Sem Laurent Gbagbo a proposé la mise en place d’un comité d’évaluation. Tous ceux qui veulent aider à sortir de la crise doivent pouvoir adhérer à cette initiative et engager toutes les organisations internationales, les pays membres des organisations sous-régionales et les pays membres du Conseil de sécurité à adhérer à cette initiative.
Emile Guiriéoulou, ministre de l’Intérieur
Propos recueillis par
Tché Bi Tché.