Les escadrons de la mort malgré l’accalmie apparent continuent d’endeuiller de nombreuses familles. Ils ont déjà fait plusieurs victimes avec un nouvel mode opératoire.
La soldatesque de Laurent Gbagbo qui a froidement abattu des centaines de militants du Rhdp depuis le second tour du scrutin présidentiel continu de sévir. Même si ces crimes ont connu une baisse relative depuis que le procureur de la Cour pénal internationale a bandé ses muscles, force est de constater que ces marchands de la mort continue de visiter de jour comme de nuit les ménages de plusieurs militants du Rhdp. Leur crime : Soutenir Alassane Ouattara, le président démocratiquement élu et être des relais de l’exécution des mots d’ordre qui sont lancés depuis l’Hôtel du Golf. Même si le mode opératoire a quelque peu changé, les cibles restent les mêmes. Depuis le 16 décembre, les escadrons de la mort évoluaient par commune. Ils choisissent un quartier et pendant toute une nuit, ils y sèment la terreur en tirant des rafales en l’air, fracassant des portes pour abattre à bout portant tous ceux qui sont supposés appartenir au Rhdp. Ne voulant pas se résigner aux mercenaires et miliciens de Laurent Gbagbo, les populations ont dû initier les opérations casseroles et coups de sifflet pour freiner l’ardeur de ces tueurs que Laurent Gbagbo est allé louer pour venir tuer ses concitoyens. Aujourd’hui, ces tueurs à gage dont certains sont des éléments des FDS n’opèrent plus pendant la nuit. Quand ils se sont rendus compte que les populations se sont organisées pour résister et ont commencé à mettre le grappin sur certains d’entre eux, ils opèrent maintenant en plein jour en usant de stratagèmes. Ils débarquent dans les quartiers avant que la nuit ne tombe et se font passer pour des amis de leur victime. Ils y sont aidés par des indics qui, généralement sont des voisins qui militent au Fpi. Une fois localisée, ils envoient un éclaireur faire le pied de grue devant le domicile de la victime pour la filer et se familiariser avec tous ses mouvements pour connaître le moment propice où il peut être cueilli comme un fruit mûr. Plusieurs militants ont fais déjà les frais de ces marchands de la mort. A San Pedro, Koné Mory, 34 ans et apprenti chauffeur a été tué devant sa maman et tous ses frères par ces sbires pendant que la famille suivait le film de 13H30 sur la Rti. A Abidjan, ces irruptions des escadrons de la mort sont devenues monnaies courantes. Le dernier en date est l’assassinat manqué de Fofana Amara, dit Amoros, secrétaire à l’organisation de la Coalition pour le changement (Cpc), organisation proche du Rdr.
Attention à votre entourage !
Ce jeune militant que nous avons joint au téléphone relate en ces termes son assassinat manqué : « Le samedi 1er janvier, deux individus se faisant passer pour des amis de la Fac se présentent à mon domicile sis à Adjamé 220 Logements. Ils demandent aux jeunes du quartier qu'ils souhaitent me voir pour me présenter les vœux de nouvel an. Ne pouvant me voir, ils décident de m'attendre jusqu'à 20H avant se retourner. La même nuit à 22 H 15, un véhicule de type 4x4, de couleur blanche sur lequel était estampillé le sigle FIR, s'immobilise devant la cour. A son bord il y a trois individus habillés en civil, portant chacun un brassard de couleur rouge sur lequel il est écrit police. Après avoir posé le pied à terre, ils investissent la cour, montent sur la dalle ou je suis sensé être. Ils fracturent la porte de la maison que j'occupais, y pénétrer et le mettent sans dessous dessus ». Avant ce jeune d’Adjamé, d’autres militants du Rhdp ont manqué de justesse d’être assassinés dan le quartier chic de Cocody. Constant Koffi, vice-président de la Cpc a été aussi visité par les escadrons de la mort au Plateau Dokui, non loin de la pharmacie Azur. « Quand ils sont arrivés, ils se sont faits passés pour des militants du Rhdp et ont demandé à voir un jeune qui animait beaucoup les meetings dans les Universités des temps libres. Heureusement pour moi, ils se sont trompés de palier. C’est ce qui m’a permis d’avoir la vie sauve aujourd’hui », explique Constant Koffi. Même son de cloche pour Blé Achile, militant du Rdr qui habite à Angré, quartier château. Ce dernier a eu la vie sauve grâce à ses voisins qui lui ont signalés un premier passage des escadrons de la mort. Blé Achile a quitté précipitamment le quartier, mais ses assassins sont revenus sur leurs traces et ont mis sens dessus dessous le studio qu’il loue. A Wiliamsville dans le périmètre de la cité universitaire, Sangaré Amara a échappé de justesse à ces criminels. Idem pour Loukou Jeannot dans la commune de Koumassi au quartier Baradji. De tous ces actes, une constante demeure : les assassins cette fois-ci en pleine journée et se font passés pour des amis ou des connaissances de la personne qu’ils sont venue tuer. Dans la sphère que nous avons interrogées, ceux ont donné des instructions à leurs parents, amis et voisins de ne fournir aucune information à quiconque cherche à les voir.
Euloge Atsain
Légende : Les escadrons de la mort ont changé de méthode pour assassiner les militants de l’opposition
La soldatesque de Laurent Gbagbo qui a froidement abattu des centaines de militants du Rhdp depuis le second tour du scrutin présidentiel continu de sévir. Même si ces crimes ont connu une baisse relative depuis que le procureur de la Cour pénal internationale a bandé ses muscles, force est de constater que ces marchands de la mort continue de visiter de jour comme de nuit les ménages de plusieurs militants du Rhdp. Leur crime : Soutenir Alassane Ouattara, le président démocratiquement élu et être des relais de l’exécution des mots d’ordre qui sont lancés depuis l’Hôtel du Golf. Même si le mode opératoire a quelque peu changé, les cibles restent les mêmes. Depuis le 16 décembre, les escadrons de la mort évoluaient par commune. Ils choisissent un quartier et pendant toute une nuit, ils y sèment la terreur en tirant des rafales en l’air, fracassant des portes pour abattre à bout portant tous ceux qui sont supposés appartenir au Rhdp. Ne voulant pas se résigner aux mercenaires et miliciens de Laurent Gbagbo, les populations ont dû initier les opérations casseroles et coups de sifflet pour freiner l’ardeur de ces tueurs que Laurent Gbagbo est allé louer pour venir tuer ses concitoyens. Aujourd’hui, ces tueurs à gage dont certains sont des éléments des FDS n’opèrent plus pendant la nuit. Quand ils se sont rendus compte que les populations se sont organisées pour résister et ont commencé à mettre le grappin sur certains d’entre eux, ils opèrent maintenant en plein jour en usant de stratagèmes. Ils débarquent dans les quartiers avant que la nuit ne tombe et se font passer pour des amis de leur victime. Ils y sont aidés par des indics qui, généralement sont des voisins qui militent au Fpi. Une fois localisée, ils envoient un éclaireur faire le pied de grue devant le domicile de la victime pour la filer et se familiariser avec tous ses mouvements pour connaître le moment propice où il peut être cueilli comme un fruit mûr. Plusieurs militants ont fais déjà les frais de ces marchands de la mort. A San Pedro, Koné Mory, 34 ans et apprenti chauffeur a été tué devant sa maman et tous ses frères par ces sbires pendant que la famille suivait le film de 13H30 sur la Rti. A Abidjan, ces irruptions des escadrons de la mort sont devenues monnaies courantes. Le dernier en date est l’assassinat manqué de Fofana Amara, dit Amoros, secrétaire à l’organisation de la Coalition pour le changement (Cpc), organisation proche du Rdr.
Attention à votre entourage !
Ce jeune militant que nous avons joint au téléphone relate en ces termes son assassinat manqué : « Le samedi 1er janvier, deux individus se faisant passer pour des amis de la Fac se présentent à mon domicile sis à Adjamé 220 Logements. Ils demandent aux jeunes du quartier qu'ils souhaitent me voir pour me présenter les vœux de nouvel an. Ne pouvant me voir, ils décident de m'attendre jusqu'à 20H avant se retourner. La même nuit à 22 H 15, un véhicule de type 4x4, de couleur blanche sur lequel était estampillé le sigle FIR, s'immobilise devant la cour. A son bord il y a trois individus habillés en civil, portant chacun un brassard de couleur rouge sur lequel il est écrit police. Après avoir posé le pied à terre, ils investissent la cour, montent sur la dalle ou je suis sensé être. Ils fracturent la porte de la maison que j'occupais, y pénétrer et le mettent sans dessous dessus ». Avant ce jeune d’Adjamé, d’autres militants du Rhdp ont manqué de justesse d’être assassinés dan le quartier chic de Cocody. Constant Koffi, vice-président de la Cpc a été aussi visité par les escadrons de la mort au Plateau Dokui, non loin de la pharmacie Azur. « Quand ils sont arrivés, ils se sont faits passés pour des militants du Rhdp et ont demandé à voir un jeune qui animait beaucoup les meetings dans les Universités des temps libres. Heureusement pour moi, ils se sont trompés de palier. C’est ce qui m’a permis d’avoir la vie sauve aujourd’hui », explique Constant Koffi. Même son de cloche pour Blé Achile, militant du Rdr qui habite à Angré, quartier château. Ce dernier a eu la vie sauve grâce à ses voisins qui lui ont signalés un premier passage des escadrons de la mort. Blé Achile a quitté précipitamment le quartier, mais ses assassins sont revenus sur leurs traces et ont mis sens dessus dessous le studio qu’il loue. A Wiliamsville dans le périmètre de la cité universitaire, Sangaré Amara a échappé de justesse à ces criminels. Idem pour Loukou Jeannot dans la commune de Koumassi au quartier Baradji. De tous ces actes, une constante demeure : les assassins cette fois-ci en pleine journée et se font passés pour des amis ou des connaissances de la personne qu’ils sont venue tuer. Dans la sphère que nous avons interrogées, ceux ont donné des instructions à leurs parents, amis et voisins de ne fournir aucune information à quiconque cherche à les voir.
Euloge Atsain
Légende : Les escadrons de la mort ont changé de méthode pour assassiner les militants de l’opposition