La tension est toujours perceptible à Duékoué, ville située à l’Ouest de la Côte d’Ivoire, où les communautés autochtones guéré et les allogènes Malinké s’affrontent depuis lundi dernier. Les mercenaires libériens disséminés dans le front Ouest de la Côte d’Ivoire, depuis un moment par les proches de Laurent Gbagbo, qui a décidé de confisquer le pouvoir, ont envahi la ville de Duékoué suite à cette rixe intercommunautaire. Profitant de l’occasion, les mercenaires appuyant les miliciens aux ordres du camp Gbagbo, commettent des exactions sur les populations et détruisent des biens publics appartenant aux communautés allogènes. Hier, l’hôpital général de la ville a encore enregistré de nombreux blessés et plusieurs magasins et boutiques appartenant à la communauté malinké ont été saccagés et incendiés. Toute la journée, des tirs étaient toujours entendus de part et d’autre de la ville, mais l’on ignore leur provenance. Ce qui inquiète plus d’un, c’est que le chef de la communauté malinké, le doyen Ahoua Touré qui prenait l’initiative d’appeler à l’apaisement au moindre malentendu intercommunautaire est absent de la ville. Les populations apeurées, par les exactions des mercenaires et miliciens, la nuit en temps de couvre-feu (19H à 6H) initient "l’opération casseroles", qui consiste à faire suffisamment de bruits pour alerter les habitants du quartier en cas de présence suspecte.
PO
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