La liste des personnalités épinglées par l’ONU et l’Union Européenne, pour leur participation à la fragilisation de l’unité nationale et à l’activation d’un climat de guerre civile, ne cesse de s’allonger. Comme en pareille circonstance, les mis en cause n’arrêtent pas de faire la fine bouche. A l’instar de cet activiste notoire qui criait sans sourciller que Laurent Gbagbo, le problème de la Côte d’Ivoire, n’a pas besoin de voyager et qu’il est bien à l’aise dans son pays. Sur la base d’un combat suranné et grossièrement faux contre l’Impérialisme, les tenants de la refondation mentent à leurs ouailles et disciples en déclarant n’avoir aucun intérêt en Europe et aux Etats Unis et qu’ils sont profondément amoureux de la Côte d’Ivoire. Laurent Gbagbo, l’homme qui se débat vainement pour confisquer les rênes du pouvoir, avait juré la main sur le cœur qu’il n’avait pas de compte à l’extérieur, mis à part le seul qu’il détenait dans une banque de la Riviera Golf. Il a fallu la vente, le mois dernier, d’un immeuble appartenant à notre pays en Suisse, pour mettre à nu sa proclamation. La manne issue de cette vente sous le manteau a été déposée dans un compte parisien détenu par l’ancien locataire de la Palais présidentiel. Un gros mensonge venait de se dévoiler. Dans la même veine, ceux des frontistes qui passent le clair de leur temps à insulter et à honnir la France et les Etats Unis, n’hésitent pas à y envoyer leurs enfants pour étudier. Il en est ainsi de Pascal Affi N’guessan dont les rejetons ont été expulsés du pays de l’Oncle Sam. En effet, pendant qu’ils empêchent le fonctionnement de l’école ivoirienne, les tenants du FPI mettent leurs enfants à l’abri dans les écoles de l’Occident. Il a fallu le déclenchement de cette crise pour les épingler. Ce que nos anciens dirigeants ignorent, c’est que les blancs n’oublient jamais et tôt ou tard, la sanction va les frapper. Dans un monde fonctionnant comme un village planétaire, il est impossible de vivre en autarcie, recroquevillé sur soi-même. Il n’y a que les frontistes pour vivre un tel paradoxe. Le jour, ils vilipendent les blancs. A la tombée de la nuit, ils courent demander de l’assistance. Comme quoi, la souveraineté meurt devant l’appel pressant du ventre. Toute une escroquerie morale !
Bakary Nimaga
Bakary Nimaga