Le premier adjoint au préfet d’Abidjan, le commissaire principal Kouyaté Youssouf, à la tête d’un fort contingent de soldats, a attaqué le siège du PDCI le mardi 4 janvier dernier. En véritable chef de guerre, cet officier «déserteur » de l’armée régulière aux ordres du président déchu Gbagbo Laurent, a pris d’assaut le bâtiment devenu le quartier général de la coalition RHDP depuis le deuxième tour de la présidentielle pour, dit-il, déloger les rebelles qui y vivent et chercher des armes. Cette descente armée a occasionné la mort d’une personne, fait 16 blessés et occasionné la disparition de plus de 71 personnes. Mais d’armes, il n’y en avait point. Un acte de défiance au président Alassane Ouattara, déclaré vainqueur de la présidentielle du 28 novembre dernier. En choisissant de s’en prendre aux militants du RHDP présents au siège du PDCI, le chef rebelle ivoirien Gbagbo Laurent et ses hommes ont un seul objectif. Provoquer la colère du président Alassane Ouattara retranché au Golf Hôtel avec son Gouvernement depuis un peu plus d’un mois. Gbagbo et sa horde de rebelles veulent tester la capacité de réaction du président Alassane Ouattara. Voir jusqu’où ce dernier est capable d’aller. Mais que le tyran de Mama (village de l’ancien président) se détrompe. Alassane Ouattara ne le suivra pas dans sa volonté de détruire le pays. Ouattara a été élu pour travailler pour le pays et pour le peuple et il fera tout pour y arriver. L’otage (Gbagbo) des généraux Dogbo Blé Brunot, Guiai Bi Poin et Vagba Faussignaux est conscient des poursuites de la CPI contre lui pour ses nombreuses violations des droits de l’homme, alors il veut aller jusqu’au bout de sa logique de guerre. Mais à l’analyse, cette expédition meurtrière du président sortant est non seulement une insulte aux Ivoiriens qui ont massivement voté Alassane Ouattara, mais également à la communauté internationale qui lui demande de céder le pouvoir au président légitime Alassane Ouattara. Et l’attaque du mardi dernier n’est pas isolée. Elle illustre bien la volonté de l’ancien chef d’Etat ivoirien (2000-2010) à aller à l’affrontement armé puisque sa rébellion fait de l’élimination physique des personnalités de premier plan du pouvoir ivoirien une priorité. Les incessantes vociférations et implorations de Gbagbo au président ivoirien et son équipe à regagner leurs domiciles s’inscrivent dans cette logique d’extermination. Il ne faut pas se leurrer. Gbagbo n’est plus le boulanger que tout le monde connaît. Mais plutôt un boucher, un charcutier qui vit au quotidien dans le sang. Pas d’animaux, mais celui des Ivoiriens. Un esprit satanique inculqué par ses nombreux pasteurs aux pouvoirs mystiques. D’où la nécessité pour le président ivoirien d’aller très vite pour empêcher que le « führer » ivoirien ne fasse encore plus de victimes. Il a déjà trop versé le sang des Ivoiriens.
OUATTARA Gaoussou
OUATTARA Gaoussou