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Politique Publié le jeudi 6 janvier 2011 | Le Patriote

Attaque du siège du Rhdp - Les faux arguments de Guiriéoulou

Vouloir cacher le soleil avec la main s’avère être un exercice des plus périlleux. Tout simplement parce que cela est impossible. Et pourtant, c’est à ce jeu surréaliste que le régime sortant de Laurent Gbagbo ne cesse de s’adonner, depuis qu’il a décidé de s’accrocher, de façon illégale et illégitime, au pouvoir d’Etat. Ce, à la suite de l’élection présidentielle du 28 novembre qui a vu le président Alassane Ouattara comme nettement élu par le peuple ivoirien. Cet exercice de maquillage des faits par le pouvoir Gbagbo a encore été démontré le mardi 4 janvier, après l’attaque meurtrière du siège du PDCI, à Cocody, devenu QG d’Alassane Ouattara lors de la campagne électorale. A travers un communiqué lu au journal télévisé de 20h, un certain Traoré Abdoulaye se présentant comme porte-parole d’Emile Guiriéoulou, celui-ci nommé ministre de l’Intérieur par Laurent Gbagbo, retrace le grossier montage digne d’un film hollywoodien truffé de scènes imaginaires. D’abord, les jeunes qui occupaient la maison du parti cinquantenaire sont dans un premier temps présentés comme de vulgaires bandits de grand chemin, longtemps fichés dans les registres des Forces de défense et de sécurité. A cet effet, M. Traoré soutient que c’est face aux diverses plaintes enregistrées dans les services de Police et à la Brigade de Gendarmerie de Cocody, que le Maire de Cocody et ses conseillers ont reçu les populations riveraines le 28 décembre 2010, en présence des autorités policières et de Gendarmerie et d’une délégation des partis membres du RHDP. « Il est ressorti de cette rencontre, une revendication principale adressée au Maire de Cocody par les syndics du quartier Cocody-centre, à savoir qu’il use de ses pouvoirs de police administrative pour mettre fin à l’occupation du siège du PDCI-RDA qui était devenue nuisible voire dangereux pour eux », affirme le porte-parole de M. Guiriéoulou. Des propos démentis par les militants du RHDP et les quelques riverains de Cocody joints au téléphone. «Une telle rencontre n’a jamais eu lieu», soutiennent-ils. Et face à l’accusation qui présente ces jeunes comme des bandits-agresseurs, il est clair qu’en réalité, il n’en est rien du tout. Il s’agit tout simplement d’un groupe de jeunes mobilisés et déterminés, venus de manière spontanée, s’interposer lors d’une agression de la Fesci (fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire) contre le QG d’Alassane Ouattara. C’était le 19 novembre 2010. Si tant est que le porte-parole de Guiriéoulou justifie cette dernière « perquisition », qui a bien fait un mort et de nombreux blessés par balles, parce que le siège du PDCI serait devenu « un site dangereux », que dire alors des cités universitaires où des jeunes fescistes, très souvent, brandissent avec fierté des armes (armes blanches et armes à feu) qu’ils ont en leur possession de façon illégale ? Quel qualificatif devra-t-on utiliser pour décrire le calvaire que font vivre les animateurs de la « Sorbonne » du Plateau aux riverains et opérateurs économiques du quartier d’affaires d’Abidjan ? Pourtant, ces derniers occupent ces lieux depuis des années malgré les plaintes des habitants, la police elle-même ayant déjà pris la défense de ces vandales par leur passivité à l’occasion d’une tentative de déguerpissement par des agents de la Mairie du Plateau.
Les Ivoiriens auront compris qu’il ne s’agissait (encore) que de la poudre aux yeux, pour justifier l’attaque criminelle perpétrée contre les partisans du président élu de Côte d’Ivoire, SEM. Alassane Ouattara.
Diawara Samou



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