Les armes qui tonnent depuis lundi dernier à Duékoué, sont loin d’offrir aux populations, le répit tant souhaité. Bien au contraire, elles continuent d’allonger la liste des victimes.
Les affrontements sanglants se poursuivent à Duékoué. Et, c’est la terreur dans cette ville baptisée récemment par l’un de ses illustres fils « la cité de la réconciliation ». De mardi à mercredi, les populations n’ont pu fermer l’œil du fait des bruits d’armes. Selon le témoignage des habitants, des tirs à l’arme lourde continuent de tonner dans la ville. Des affrontements entre communautés guéré et dioula ont même fait sept morts dont un brûlé vif, selon ces mêmes sources. Lesquelles ont évoqué l’arrivée dans l’après-midi d’hier des renforts des forces de défense et de sécurité (Fds). « Personne ne peut sortir. Il y a des tirs partout. J’ai même l’impression que le quartier Kôkô où j’habite est attaqué », signale Gondo M. Ce dernier affirme avoir vu trois cargos militaires transportant des miliciens faire leur entrée à Duékoué. Dès leur arrivée, les tirs se sont intensifiés jusqu’à la mi-journée. Toujours, selon lui, « ces renforts de miliciens libériens sont arrivés à la demande de certains cadres qui leur ont fait appel pour, disent-ils, sauver leurs parents qui sont en train d’être tués chez eux ». Interrogé sur la présence des forces de défense et de sécurité, notre interlocuteur a déploré leur absence. « Les gendarmes et les policiers de Duékoué ne sont pas perceptibles. Le premier jour, ils ont tenté se s’interposer. Mais depuis quelque temps, lorsqu’il y a un calme précaire, nous essayons de jeter des coups d’œil dehors mais ceux que nous voyons ne ressemblent pas à des gens de chez nous. Ils parlent tous anglais. Cette dernière information est confirmée par un blessé par balle qui est accueilli au Centre hospitalier régional de Man. « Des mercenaires libériens sont arrivés à Duékoué avant les élections pour, selon eux, sécuriser les quartiers guérés. Lorsque ce conflit a éclaté, ils sont tous rentrés en action contre les malinké et leurs biens. Des cargos militaires sont arrivés avec un grand nombre de miliciens libériens venus de Guiglo et de Toulepleu. Ils portent toutes sortes d’armes, notamment des kalachnikovs, des fusils mitraillettes, des lance-roquettes et d’autres armes lourdes », relate le blessé par balle qui souffre d’une fracture au fémur droit et d’une plaie profonde à la jambe droite. Ce dernier, planteur à Duékoué, dit avoir pris part aux combats avant d’être évacué au Chr de Man à moto. Certaines populations, désespérées, souhaitent l’intervention des Forces armées des Forces nouvelles. « Si les Forces nouvelles ne viennent pas nous sauver, les mercenaires libériens vont nous tuer tous ici », lance G. Kader qui dit être enfermé dans sa maison depuis trois jours. « L’hôpital général de la ville est débordé par les blessés, malgré l’appui logistique de Médecin sans frontière et du Comité international de la Croix Rouge », indique une source hospitalière qui constate que le bilan des affrontements sanglants ne fait que s’alourdir. Certains foyers sont déjà confrontés à des problèmes de vivres, le marché ayant été consumé par les flammes provoquées par les combattants et devenu inaccessible du fait des combats.
Kindo Oussény à Man
Les affrontements sanglants se poursuivent à Duékoué. Et, c’est la terreur dans cette ville baptisée récemment par l’un de ses illustres fils « la cité de la réconciliation ». De mardi à mercredi, les populations n’ont pu fermer l’œil du fait des bruits d’armes. Selon le témoignage des habitants, des tirs à l’arme lourde continuent de tonner dans la ville. Des affrontements entre communautés guéré et dioula ont même fait sept morts dont un brûlé vif, selon ces mêmes sources. Lesquelles ont évoqué l’arrivée dans l’après-midi d’hier des renforts des forces de défense et de sécurité (Fds). « Personne ne peut sortir. Il y a des tirs partout. J’ai même l’impression que le quartier Kôkô où j’habite est attaqué », signale Gondo M. Ce dernier affirme avoir vu trois cargos militaires transportant des miliciens faire leur entrée à Duékoué. Dès leur arrivée, les tirs se sont intensifiés jusqu’à la mi-journée. Toujours, selon lui, « ces renforts de miliciens libériens sont arrivés à la demande de certains cadres qui leur ont fait appel pour, disent-ils, sauver leurs parents qui sont en train d’être tués chez eux ». Interrogé sur la présence des forces de défense et de sécurité, notre interlocuteur a déploré leur absence. « Les gendarmes et les policiers de Duékoué ne sont pas perceptibles. Le premier jour, ils ont tenté se s’interposer. Mais depuis quelque temps, lorsqu’il y a un calme précaire, nous essayons de jeter des coups d’œil dehors mais ceux que nous voyons ne ressemblent pas à des gens de chez nous. Ils parlent tous anglais. Cette dernière information est confirmée par un blessé par balle qui est accueilli au Centre hospitalier régional de Man. « Des mercenaires libériens sont arrivés à Duékoué avant les élections pour, selon eux, sécuriser les quartiers guérés. Lorsque ce conflit a éclaté, ils sont tous rentrés en action contre les malinké et leurs biens. Des cargos militaires sont arrivés avec un grand nombre de miliciens libériens venus de Guiglo et de Toulepleu. Ils portent toutes sortes d’armes, notamment des kalachnikovs, des fusils mitraillettes, des lance-roquettes et d’autres armes lourdes », relate le blessé par balle qui souffre d’une fracture au fémur droit et d’une plaie profonde à la jambe droite. Ce dernier, planteur à Duékoué, dit avoir pris part aux combats avant d’être évacué au Chr de Man à moto. Certaines populations, désespérées, souhaitent l’intervention des Forces armées des Forces nouvelles. « Si les Forces nouvelles ne viennent pas nous sauver, les mercenaires libériens vont nous tuer tous ici », lance G. Kader qui dit être enfermé dans sa maison depuis trois jours. « L’hôpital général de la ville est débordé par les blessés, malgré l’appui logistique de Médecin sans frontière et du Comité international de la Croix Rouge », indique une source hospitalière qui constate que le bilan des affrontements sanglants ne fait que s’alourdir. Certains foyers sont déjà confrontés à des problèmes de vivres, le marché ayant été consumé par les flammes provoquées par les combattants et devenu inaccessible du fait des combats.
Kindo Oussény à Man