x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le vendredi 7 janvier 2011 | Nord-Sud

Situation humanitaire post-électorale : L`Onuci comptabilise 210 morts en trois semaines

© Nord-Sud
Un blessé à l`entrée du siège de l`ONUCI
Le bilan de la situation humanitaire s'alourdit selon l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire. Elle déplore toujours des empêchements de circuler alors qu'elle doit vérifier la véracité des déclarations de morts, de disparitions et de violations signalées.

Affrontements, disparitions forcées et autres exactions ont fait 210 morts depuis le déclenchement des troubles post-électorales, selon le responsable de la Division des droits de l'Homme de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci). Il a fait le point de la situation humanitaire, hier, à Sébroko, siège de ladite représentation onusienne, lors de la conférence de presse hebdomadaire. Mais M. Munzu s'est prononcé dans le cadre du comité de suivi de la mise en application de la résolution 1946 du Conseil de sécurité de l'ONU. Ce comité est chargé de signaler les auteurs de comportements visant à empêcher, de quelque manière que ce soit, le bon déroulement du processus de paix. Ainsi, la semaine écoulée, les cas de violation de droit de l'Homme signalés via le centre d'appel dudit comité font état de 31 décès, de 44 cas de disparitions. Des affrontements entre communautés gouro et dioula ont fait au moins 3 morts à Zuénoula. L'opposition dioula-guéré à Duékoué a fait au moins 14 morts, en début de semaine. Simon Munzu commente qu'à Duékoué, c'est un conflit entre « miliciens guéré soutenus, semble-t-il, par des mercenaires contre les populations civiles malinké (dioula) soutenue par des dozos ». Il fait remarquer que ce qui s'y passe est effectivement le reflet de la tendance vers la violence civile. L'Onusien souligne cependant qu'il serait excessif de parler de génocide en l'état actuel des choses. Le chef du comité s'est également indigné des obstacles au travail de l'Onuci. Des policiers de la Compagnie républicaine de sécurité (Crs) ont récemment empêché une mission qu'il a conduite au siège du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), a-t-il regretté. « Ils nous ont dit qu'ils sont là à la demande du maître des lieux pour empêcher toute personne d'entrer en ces lieux en attendant l'huissier qu'il a dépêché pour faire l'état des dégâts », a mentionné M. Munzu. Qui a déploré la « descente musclée » des forces de sécurité au siège du Pdci qui a fait un mort. Revenant sur la demande de départ immédiat de la force onusienne, exprimée par le camp de Laurent Gbagbo, le conférencier a noté que cette requête devra être étudiée par la voie diplomatique. « En Côte d'Ivoire si quelqu'un demande le départ de l'Onuci et qu'on estime que c'est légitime, on va partir. Mais, on ne plie pas bagage dès que quelqu'un demande le retrait », a-t-il répondu.

Bidi Ignace
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ