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Politique Publié le vendredi 7 janvier 2011 | Le Patriote

Crimes contre l’humanité : Bientôt, un mandat d’arrêt contre Gbagbo

Il a réussi l’exploit de faire inscrire son nom en lettre d’or sur la lugubre liste des dictateurs du monde. Et cela se paie cash. Ainsi donc, il n’est pas exclu que, pour les nombreux crimes commis en son nom, l’on lance un mandat d’arrêt international contre le chef d’Etat sortant Laurent Gbagbo. Ce dernier, pour conserver son fauteuil – un fauteuil qui du reste ne lui appartient plus depuis la proclamation des résultats du second tour de la présidentielle – n’a pas hésité à endeuiller des centaines de familles. Les organisations de défense des droits de l’homme font état de plus de 200 morts, depuis les événements du 16 décembre. Donc en moins d’un mois. A cela s’ajoute les morts découverts chaque jour dans les rues du fait de certains éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS), auxquels s’ajoutent des miliciens et des mercenaires payés rubis sur ongles par Gbagbo avec l’argent de l’Etat de Côte d’Ivoire. C’est pour mettre un terme à ces tueries massives que le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a adressé une correspondance au Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon en vue de l’envoie, sur les bords de la Lagune Ebrié, d’une mission d’investigation. Cette mission aura pour tâche d’enquêter sur les nombreuses violations des droits de l’homme faits d’assassinats, de tueries, d’enlèvements de citoyens, de recrutements de mercenaires. Il s’agit de faire payer à Laurent Gbagbo les actes de barbarie de ses partisans, des crimes que la communauté internationale n’a nullement hésité à ranger dans la catégorie des crimes contre l’humanité. En réalité, ce mandat d’arrêt international qui sera très bientôt lancé contre le chef de file de la Refondation n’étonne guère les observateurs de la scène politique ivoirienne. En effet, elle est longue, la liste des crimes et autres exécutions extrajudiciaires depuis l’avènement au pouvoir de Gbagbo en octobre 2000. Le 26 de ce mois, c’est-à-dire la veille de sa prestation de serment, un charnier de 57 corps a été découvert non loin de la prison civile de Yopougon. En 2004, une manifestation pacifique organisée par le RHDP pour exiger le respect des accords de Marcoussis a été matée dans le sang. Faisant 500 morts et autant de disparus. Sans oublier les nombreux morts occasionnés par les escadrons de la mort, ces tueurs sans visage qui, une fois la nuit tombée, enlèvent et tuent les Ivoiriens.

YMA
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