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Politique Publié le vendredi 7 janvier 2011 | Nord-Sud

Psychose dans les casernes : Des militaires portés disparus

© Nord-Sud Par Emma
Cinquantenaire de la Côte d`Ivoire: le président Laurent Gbagbo assiste à la prise d`armes au palais
Samedi 7 août 2010. Abidjan, palais présidentiel du Plateau. Le défilé militaire est le point culminant des cérémonies marquant la fête de l`indépendance.
La crise post-électorale née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d`Alassane Ouattara a plongé le pays tout entier dans une crise aux conséquences dramatiques. Pour la grande muette, elle se double d`une crise de confiance entre ceux qui soutiennent sans réserve le chef de l`Etat sortant et ceux qui aspirent à la reconnaissance de la voix du peuple. Il faut rappeler que l`armée a voté à plus de 60% le candidat Ouattara.

Bien entendu, la hiérarchie militaire ne manque pas d`occasion pour marquer son soutien aux institutions de la République. Mais, la soif de démocratie n`épargne pas les casernes. C`est dans ce contexte trouble que les militaires vivent le face-à-face tendu entre l`ancien chef de l`Etat et son successeur. Une situation de blocage aggravée par les échos de disparition de certains hommes en uniforme.

Ainsi, les frères Ibrahim et Mamadou Kandé, en poste au Gatl, sont portés disparus depuis le jeudi 16 décembre, jour de la marche pacifique du Rhdp sur la maison de la télévision. Même sort pour un marin du nom de Sékongo. Les proches des trois hommes ont mené toutes les recherches. En vain. Aucune trace des disparus. Les circonstances des disparitions laissent perplexe. Selon nos sources, ces militaires auraient été enlevés par des hommes en armes. Est-ce pour des raisons politiques ? Les avis des proches et amis sont partagés. Pour certains, ils ont été soupçonnés d`être proches du Rhdp. Dans ce cas, au vu de ce qui se passe dans différentes communes d`Abidjan la nuit-exécutions sommaires-, il faut être pessimiste sur leur sort. D`autres préfèrent ne pas croire en un enlèvement politique. Il n`empêche que l`espoir de retrouver vivants les trois disparus devient mince au fur et à mesure que les jours passent. Et même très mince compte tenu des rumeurs persistantes sur l`existence de charniers, vers la zone d`Anyama. Il faut noter que les Fds empêchent l`Onuci d`aller vérifier ces informations. Ce qui en rajoute à l`angoisse des familles.

Par ailleurs, les supputations vont bon train sur le décès du commandant Bamba Vamoussa. L`officier supérieur des Fanci a été tué à Abobo, le jeudi noir.

Pour le moment, on s`interroge sur les circonstances de ce décès qui endeuille les Fds.

Aujourd`hui, malgré l`apparente sérénité, la psychose est réelle au sein des hommes en armes. Au point où beaucoup d`éléments se déplacent désormais par groupes de deux ou plus. Par crainte de croiser la route de kidnappeurs éventuels.

Kesy B. Jacob
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