ABIDJAN - Quatre personnes ont été tuées par balles mardi à Abidjan, dans des affrontements entre forces de l`ordre fidèles à Laurent Gbagbo et habitants d`un quartier favorable à son rival Alassane Ouattara, illustrant la tension toujours vive en Côte d`Ivoire.
Ces violences interviennent alors que la crise opposant les deux hommes,
qui revendiquent la présidence depuis l`élection du 28 novembre, persiste
malgré les médiations africaines comme celle du Premier ministre kényan Raila
Odinga, attendu de nouveau cette semaine à Abidjan.
Dans le quartier populaire d`Abobo, au nord de la capitale économique, les
corps de deux civils, portant des traces de balles, étaient étendus mardi
matin par terre, a constaté une journaliste de l`AFP. L`un, torse nu, se
trouvait sur le bitume et l`autre dans une ruelle à proximité.
Non loin de là, des habitants, montrant des traces de sang sur le sol, ont
affirmé avoir vu deux autres corps, de membres des Forces de défense et de
sécurité (FDS) loyales à M. Gbagbo. Une source au ministère de l`Intérieur du
gouvernement Gbagbo a confirmé ensuite à l`AFP ces deux "tués par balles".
Les FDS avaient investi le quartier en nombre à bord de pick-up et de
véhicules de transport blindés, et ont longuement échangé des tirs avec des
habitants, ont rapporté des témoins.
Les forces de l`ordre sont venues "fouiller" des maisons, affirmant y
"chercher des armes" et rencontrant une forte résistance, ont raconté
plusieurs habitants.
Devant une foule de jeunes en colère qui avaient érigé des barricades à son
approche, une patrouille de l`Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire
(Onuci) qui se dirigeait vers la zone a dû faire demi-tour, a-t-on constaté.
Charles Blé Goudé, chef des "jeunes patriotes" pro-Gbagbo, qui devait tenir
dans l`après-midi un meeting dans le même quartier, l`a finalement reporté,
"pour permettre le bon déroulement de l`opération militaire".
La crise postélectorale a fait environ 200 morts depuis la mi-décembre,
selon l`ONU.
La communauté internationale, Nations unies en tête, appelle le président
sortant Laurent Gbagbo à céder le pouvoir à Alassane Ouattara, qu`elle
considère comme le chef d`Etat légitime.
Les médiations africaines, comme celle de l`ex-président nigérian Olusegun
Obasanjo le week-end dernier, n`ont pas permis de lever le blocage.
M. Gbagbo est sous la menace d`une opération militaire, actuellement en
préparation au niveau de la Communauté économique des Etats d`Afrique de
l`Ouest (Cédéao), s`il ne quitte pas le palais présidentiel.
Après une première visite la semaine dernière avec trois chefs d`Etat
mandatés par la Cédéao, le médiateur de l`Union africaine, Raila Odinga, doit
se rendre en Côte d`Ivoire "jeudi ou vendredi".
Mais sa marge de manoeuvre semblait toujours aussi étroite, chacun des deux
rivaux s`estimant seul président légitime.
Le camp Ouattara a proposé aux partisans de M. Gbagbo de former un "large
gouvernement d`union". Mais en faisant cette offre l`ambassadeur pro-Ouattara
reconnu à l`ONU, Youssoufou Bamba, a précisé que M. Ouattara devait auparavant
"être reconnu comme président" par son rival.
Ces violences interviennent alors que la crise opposant les deux hommes,
qui revendiquent la présidence depuis l`élection du 28 novembre, persiste
malgré les médiations africaines comme celle du Premier ministre kényan Raila
Odinga, attendu de nouveau cette semaine à Abidjan.
Dans le quartier populaire d`Abobo, au nord de la capitale économique, les
corps de deux civils, portant des traces de balles, étaient étendus mardi
matin par terre, a constaté une journaliste de l`AFP. L`un, torse nu, se
trouvait sur le bitume et l`autre dans une ruelle à proximité.
Non loin de là, des habitants, montrant des traces de sang sur le sol, ont
affirmé avoir vu deux autres corps, de membres des Forces de défense et de
sécurité (FDS) loyales à M. Gbagbo. Une source au ministère de l`Intérieur du
gouvernement Gbagbo a confirmé ensuite à l`AFP ces deux "tués par balles".
Les FDS avaient investi le quartier en nombre à bord de pick-up et de
véhicules de transport blindés, et ont longuement échangé des tirs avec des
habitants, ont rapporté des témoins.
Les forces de l`ordre sont venues "fouiller" des maisons, affirmant y
"chercher des armes" et rencontrant une forte résistance, ont raconté
plusieurs habitants.
Devant une foule de jeunes en colère qui avaient érigé des barricades à son
approche, une patrouille de l`Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire
(Onuci) qui se dirigeait vers la zone a dû faire demi-tour, a-t-on constaté.
Charles Blé Goudé, chef des "jeunes patriotes" pro-Gbagbo, qui devait tenir
dans l`après-midi un meeting dans le même quartier, l`a finalement reporté,
"pour permettre le bon déroulement de l`opération militaire".
La crise postélectorale a fait environ 200 morts depuis la mi-décembre,
selon l`ONU.
La communauté internationale, Nations unies en tête, appelle le président
sortant Laurent Gbagbo à céder le pouvoir à Alassane Ouattara, qu`elle
considère comme le chef d`Etat légitime.
Les médiations africaines, comme celle de l`ex-président nigérian Olusegun
Obasanjo le week-end dernier, n`ont pas permis de lever le blocage.
M. Gbagbo est sous la menace d`une opération militaire, actuellement en
préparation au niveau de la Communauté économique des Etats d`Afrique de
l`Ouest (Cédéao), s`il ne quitte pas le palais présidentiel.
Après une première visite la semaine dernière avec trois chefs d`Etat
mandatés par la Cédéao, le médiateur de l`Union africaine, Raila Odinga, doit
se rendre en Côte d`Ivoire "jeudi ou vendredi".
Mais sa marge de manoeuvre semblait toujours aussi étroite, chacun des deux
rivaux s`estimant seul président légitime.
Le camp Ouattara a proposé aux partisans de M. Gbagbo de former un "large
gouvernement d`union". Mais en faisant cette offre l`ambassadeur pro-Ouattara
reconnu à l`ONU, Youssoufou Bamba, a précisé que M. Ouattara devait auparavant
"être reconnu comme président" par son rival.