« Je ne comprends pas qu`à cause du pouvoir, on crée des querelles, on crée de la violence et on passe du temps à tuer des gens. Je ne comprends pas. Je ne sais pas si vous, vous comprenez. Mais moi, je ne comprends pas», s`est constamment interrogé M. Paul Siméon Ahouana, archevêque métropolitain de Bouaké, à l`occasion de messe de requiem qu`il a initié dans la nuit lundi à la cathédrale sainte Thérèse de Bouaké à la mémoire des 210 disparus officiels du fait de la milice et des FDS pro Gbagbo. Pour l`homme de Dieu, ``la conquête du pouvoir ne saurait justifier tous ces morts``. « Alors, nous nous sommes réunis ce soir, pour ceux qui ont été tués, nous les recommandons au Seigneur », a suggéré Monseigneur Ahouana à l`endroit des centaines de fideles qui ont effectué le déplacement de la cathédrale Sainte Thérèse. Par ailleurs, tout au long de la prière, l`homme de Dieu qu`il est, s`est étonné devant autant de crimes qui dépassent l`entendement de tout croyant. A en croire l`archevêque, le sens divin a disparu chez les êtres humains au point même de s`attaquer aux mosquées. « On a perdu le sens du divin, une mosquée, c`est un lieu sacré d`adoration. Les gens prient et vous allez y lancer des bombes lacrymogènes. Il faut leur pardonner, un jour ils vont comprendre », a témoigné Mgr Ahouana, avant de saluer la communauté musulmane pour le sens du pardon dont elle a fait preuve face à cette agression de ``ceux qui sont prêts à tout pour le pouvoir``. «Aujourd`hui, ils sont aveuglés par le pouvoir, je vous demande pardon, je vous félicite, car vous êtes restés calmes », a indiqué l`archevêque métropolitain de Bouaké à l`endroit des musulmans.
MAIGA Idrissa (Correspondant)
MAIGA Idrissa (Correspondant)