x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mercredi 12 janvier 2011 | Notre Voie

Emile Guiriéoulou après l’attaque de Duékoué :“Ceux qui appellent à la violence doivent subir la rigueur de la loi”

© Notre Voie Par Emma
Travail des enfants dans la cacaoculture - Le ministre de la Fonction publique, Emile Guiriéoulou reçoit une délégation du Département américain du travail
Lundi 7 juin 2010. Abidjan. Cabinet du Ministre de la Fonction publique et de l`emploi
Le ministre de l’intérieur affiche la fermeté après l’incident de Duékoué ayant servi de prétexte au RDR et aux rebelles pour attaquer cette ville le 3 janvier dernier.

“Celui qui lance des mots d’ordre qui contribuent à occasionner des violences, des pertes en vies humaines et à allumer le feu, il faut l’arrêter, le mettre hors d’état de nuire et qu’il subisse la rigueur de la loi parce que c’est un hors la loi”, a martelé Emile Guiriéoulou dimanche dernier, à l’occasion d’une rencontre avec les populations à la mairie de la ville. Ceci, pour prendre le pouls de la situation, évaluer les dégâts mais aussi exprimer la compassion du président Laurent Gbagbo et de son gouvernement aux populations. Des événements qui ont fait plus de trente morts et qu’il juge intolérable quel que soit le bord politique de celui qui en est responsable. Pour lui, il est impensable qu’une affaire de coupeur de route débouche sur une telle boucherie humaine. Etant donné que les malfrats qui sévissent dans la région ne cherchent pas à savoir de quelle ethnie
sont les passagers avant de commettre leur forfait. C’est pourquoi, dira-t-il “qu’il faut éviter les a priori des politiques qui ont voulu utiliser ces événements sanglants pour atteindre leurs objectifs, la politique ne doit pas nous aveugler”. Il a sévèrement mis en garde qu’il ne veut plus entendre parler de désobéissance civile ou de quelque manifestation susceptible qui pourrait mettre à mal la
cohésion sociale dans la région. Ces graves événements, soutient Dosso Charles, Secrétaire d’état chargé des victimes de guerre, constituent un cas d’expérimentation pour justifier l’intervention des Forces étrangères pour asseoir leur poulain au pouvoir. Face à cette situation, il a appelé ses parents à savoir raison gardée et à rester vigilants pour que la Côte d’Ivoire ne se transforme pas en une poudrière. Dosso Charles a rassuré les populations que l’état entend
planifier la prise en charge des victimes de guerre.

Le temps des regrets

Le département étant dans la tourmente depuis 2005 avec les événements de Guitrozon et de petit Duékoué, l’ex- ministre Kahé Eric préconise la mise en place d’une commission Vérité et Restitution des faits. “Il faut crever l’abcès, sinon toutes nos récriminations vont se perpétuer. On a trop pleuré, c’est inacceptable, il faut être courageux et accepter la vérité, on a été naïfs en
croyant qu’on pouvait vivre ensemble”, regrette Kahé Eric qui rêvait d’être un faiseur de paix en ayant fait organiser cinq arbres de Noël à Guitrozon, où communauté guéré et dioula se sont retrouvées pour fêter. “Qui pensait un seul instant que cette situation allait arriver après cela ”, s’indigne-t-il. Pour l’imam Konaté, il faut se pencher sur le cas des dizaines de milliers de déplacés, la menace d’une année blanche et privilégier l’avenir du département de Duékoué.

Surtout que selon lui, il faut faire preuve de grandeur d’esprit car la grande majorité des déplacés ne connaissent ni Alassane Ouattara ni Laurent Gbagbo.

Dembélé Adama, qui vit dans la région où il est né depuis des décennies a imploré le pardon de ses tuteurs. Car, tous sont condamnés à vivre ensemble malgré ces tristes événements. A en croire le préfet du département, les journées folles qu’ont vécues les populations résultent d’un certain nombre de faits qu’il a réussis à circonscrire depuis sa prise de fonction en octobre dernier.

Notamment les grandes communautés qui avaient cessé de s’aimer, le climat malsain, les signes d’affrontement à l’issue du premier tour de la présidentielle, et bien d’autres faits dont Guéré et Dioula s’accusaient mutuellement. Et dont le point culminant est la date du 3 janvier dernier. “Ce jour -là, on m’a annoncé la visite des transporteurs venus me voir, pour moi ils étaient venus me présenter leurs vœux de nouvel an. Or ce n’était pas le cas, ils étaient très en colère car,
selon eux, les gueré sont à l’origine de la mort de leur compatriote. Je leur ai répondu qu’une enquête des Forces de défense et de sécurité peut déterminer les auteurs de ces actes et mettre fin à ce phénomène de coupeurs de route.

Mais la communauté Dioula est venue malgré cela, avec le corps de la victime jusqu’à la préfecture et je leur ai fait remarquer que ce n’était pas la morgue. J’ai alors convoqué le même jour une réunion avec les populations et pendant qu’on cherchait les voies et moyens, notamment le carburant pour sécuriser cet axe, on apprend que des gens brûlaient des maisons et des coups de feu se faisaient entendre, chacun voulait en découdre avec l’autre et le drame est
survenu, mais grâce aux FDS le calme est revenu”, témoigne le préfet du département. A Duékoué le ministre Emile Guiriéoulou et les populations ont salué les efforts menés par le troisième vice président du conseil général de Guiglo, Yahi Octave, pour ramener la paix dans le département. Le ministre de l’intérieur et son collègue des victimes de guerre ont, à travers une visite des
lieux, pu toucher du doigt l’ampleur des dégâts commis pendant ces événements. Tout comme ils ont pu se rendre compte des conditions de vie précaire de plus de 10 .000 déplacés réfugiés à la Mission catholique de la ville.

Et dont certains ont proprement conspué le préfet de Duékoué pour, disent-ils, dénoncer son parti pris et sa collusion avec ceux qui ont attaqué la communauté guérén

Vincent Deh
(envoyé spécial à Duékoué)
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ