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Politique Publié le mercredi 12 janvier 2011 | AFP

Cinq policiers et un civil tués dans de nouvelles violences à Abidjan

© AFP
Crise post-électorale : encore des morts à Abidjan
Mercredi 12 janvier 2011. Abidjan. Affrontements meurtriers entre des éléments des Forces de défense et de sécurité et la population dans la commune d`Abobo.
ABIDJAN - Cinq policiers et un civil ont été tués mercredi à Abidjan lors de nouveaux affrontements violents entre forces de l`ordre loyales à Laurent Gbagbo et habitants d`un quartier favorable à son rival Alassane Ouattara, les deux présidents proclamés de Côte d`Ivoire.

Cinq policiers ont été tués dans la nuit de mardi à mercredi, "attaqués" au
lance-roquettes RPG 7, dans le quartier d`Abobo (nord), a indiqué à l`AFP une
source policière, sans préciser l`origine des tirs.

Un agent de sécurité a également été tué et son corps gisait sur le toit
d`une maison, ont constaté des journalistes de l`AFP. Selon des habitants,
l`homme, travaillant dans une agence bancaire, s`était réfugié sur le toit
quand il y a eu des tirs et a été atteint par une balle.

La nuit précédente dans ce même quartier, deux civils et deux membres des
Forces de défense et de sécurité (FDS) fidèles à M. Gbagbo avaient été tués
lors d`affrontements entre FDS et habitants.

Ces violences illustrent un peu plus la persistance de la crise dans
laquelle la Côte d`Ivoire est plongée depuis l`élection présidentielle du 28
novembre, pour laquelle le président sortant Laurent Gbagbo et son rival
Alassane Ouattara revendiquent chacun la victoire.

Elles interviennent alors qu`une nouvelle médiation africaine est attendue
d`ici la fin de la semaine à Abidjan pour tenter de lever le blocage, avec la
venue du Premier ministre kényan Raila Odinga, après l`ex-président nigérian
Olusegun Obasanjo le week-end dernier.

La crise postélectorale a fait environ 200 morts depuis la mi-décembre,
selon l`ONU.

Mercredi, dans le quartier d`Abobo, des échanges de tirs "violents" ont été
entendus entre minuit et 02H00, ont déclaré à l`AFP des témoins. Des coups de
feu sporadiques ont continué dans la matinée.

"Les enfants ont crié et pleuré toute la nuit, nous ne pouvions pas dormir,
on a eu très peur", a dit à l`AFP un habitant.

"Nous, on n`a pas d`armée, l`armée de Gbagbo vient ici et tire sur les gens
et on n`a pas de quoi se protéger", a déclaré un autre témoin, sous couvert
d`anonymat.

La situation était tendue, les environs de la gare d`Abobo étant bloqués
par de petites barricades faites notamment de tables en bois. Elles ont été
érigées par des jeunes qui les ont ensuite abandonnées.

Quatre véhicules calcinés, dont deux camionnettes utilisées pour le
transport des forces de sécurité, gisaient sur le bord d`une voie express.

Une patrouille des forces de sécurité a tiré en l`air pour disperser des
jeunes à son arrivée sur cet axe où aucun véhicule ne circulait, a constaté un
photographe de l`AFP.

La nuit précédente, les FDS avaient investi ce même quartier en nombre à
bord de pick-up et de véhicules de transport blindés, et avaient longuement
échangé des tirs avec des habitants, selon des témoins.

Charles Blé Goudé, chef des "jeunes patriotes" pro-Gbagbo, avait dû annuler
un meeting prévu le jour même à Abobo.

La communauté internationale, Nations unies en tête, appelle Laurent Gbagbo
à céder le pouvoir à Alassane Ouattara, qu`elle considère comme le chef d`Etat
légitime.

M. Gbagbo est sous la menace d`une opération militaire, actuellement en
préparation au niveau de la Communauté économique des Etats d`Afrique de
l`Ouest (Cédéao), s`il ne quitte pas le palais présidentiel.

Mais ni le président sortant ni M. Ouattara n`ont jusqu`à présent montré
qu`ils entendaient céder un pouce de terrain, et la prochaine mission de M.
Odinga paraissait quasi-impossible.
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